Une quinzaine de personnes ont agressé hier le directeur de cabinet du ministre des Transports à son bureau et saccagé du matériel de travail.
Deux ordinateurs saccagés, deux portes enfoncées, des documents épars sur le plancher. C'est le triste souvenir laissé hier par une quinzaine de personnes dans le bureau du directeur de cabinet du ministère des Transports, au 14ème étage du Postel 2001. Le haut fonctionnaire, Albert Flindé, a été molesté par les agresseurs qui sont aussitôt repartis après une dizaine de minutes passées sur les lieux. Selon Mando Mark, chargé d'études, les faits se sont produits vers 11 heures 30. Il affirme que les agresseurs sont membres du Syndicat des employés et moniteurs d'auto écoles (Synemaeci), dirigé par Koné Tiéhoulé. Ils étaient munis de couteaux et de gourdins. Nous connaissons ces personnes car nous avons l'habitude de travailler avec elles, a indiqué Mlle Bamba, chef de service communication. Mando Mark, note que les agresseurs étaient venus se plaindre de la lenteur avec laquelle le ministère met en application l'ancienne reforme du permis de conduire comme indiqué par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Quand ils sont venus, le directeur de cabinet ne voulait pas les recevoir. Il les a fait attendre. Les visiteurs voulaient que tous leurs documents soient remis à la Sonatt, et m'ont dit que la procédure traînait trop. J'ai tenté de leur expliquer que tout était en marche pour le transfert de leurs documents à la Sonatt. Mais pendant que je parlais, l'un d'eux a fracassé la porte à l'aide d'un coup de pied. Pendant que certains sont entrés dans le bureau du directeur de cabinet. D'autres ont commencé à faire tomber les ordinateurs du secrétariat et à tout casser , explique Mark Mando. Selon lui, les autorités ont été informées de la situation. Joint au téléphone, Koné Tiehoulé, secrétaire général du Synemaeci, a rejeté les accusations portées contre son syndicat. J'étais avec les membres du Synemaeci à la Sonatt vers 11 heures. Nous ne pouvons pas attaquer le ministère des Transports pendant que nous sommes en train de déposer nos dossiers à la Sonat pour les faire immatriculer. Lorsque j'ai été informé de cette agression j'ai aussitôt appelé M. Albert Flindé pour lui témoigner ma compassion. Je l'avais déjà appelé dans la matinée pour lui dire que je venais le voir à son bureau ce matin. Il m'avait fixé rendez-vous pour demain (aujourd'hui). Pendant ce temps des membres de mon syndicat ne peuvent pas aller l'agresser , a-t-il soutenu. Nous avons tenté de joindre M. Albert Flindé en vain.
Raphaël Tanoh (Stagiaire)