La Côte d'Ivoire est aujourd'hui en phase de précertification pour l'éradication totale du ver de Guinée. C'est l'information majeure donnée hier lundi 19 novembre 2007 par Mme Thérèse N'Dri Yoman, Directrice générale de la Santé publique, lors de la deuxième campagne de sensibilisation et de détection active de cas de ver de Guinée qui s'est ouverte à l'INSP (Institut national de santé publique) d'Adjamé. Ouverte autour du thème Tous pour la déclaration des cas de ver de Guinée au centre de santé le plus proche dans les 24 H qui suivent l'apparition du ver, la campagne vise les populations rurales sur l'ensemble du territoire. De 12.690 cas recensés en 1990, aucun cas n'a été notifié en 2007. Selon le Pr. N'Dri Yoman, les différentes stratégies développées par le programme national d'éradication du ver de Guinée Eau et Assainissement (PNEVG/EA), à savoir l'approvisionnement en eau potable, la surveillance épidémiologique, la lutte antivectorielle par la filtration et le traitement de l'eau de surface ainsi que la communication et la mobilisation ont permis d'aboutir à ces résultats. Il s'agit maintenant de renforcer et consolider les acquis jusqu'à la certification de l'éradication de la dracunculose (ver de Guinée) en 2010. La campagne sera menée sur trois axes : la première va d'Agboville-Bongouanou à Bouna ; la seconde de Yamoussoukro- Bouaké à Korhogo et la dernière de Gagnoa-Vavoua à Zuénoula. Comme constaté, c'est particulièrement les régions rurales les plus reculées où les populations n'ont pas toujours accès à l'eau potable qui sont visées par cette deuxième campagne. Car, le ver le ver de Guinée est une affection parasitaire invalidante qui contractée par la consommation d'eau de surface contenant des petits crustacés d'eau douce infectés du genre cyclops. Pour finir, le ministère de la Santé a invité tout un chacun à déclarer tout cas de ver de Guinée dans les 24 heures suivant l'apparition du ver au centre de santé le plus proche pour une prise en charge du cas afin d'éviter de nouvelles contaminations.
Par Olivier Guédé