samedi 17 novembre 2007 par Fraternité Matin

Les transports étaient encore perturbés vendredi en France, pour le troisième jour consécutif, alors que les syndicats peinaient à convaincre leur base de la nécessité d'ouvrir rapidement des négociations avec le gouvernement et évoquaient un risque d'enlisement. Signe d'une radicalisation possible du conflit, des trains sur le départ ont été pour la première fois bloqués vendredi matin par des grévistes qui ont placé des fumigènes sur une voie de la gare Saint-Lazare à Paris, une attitude auusitôt jugée inacceptable? par la direction de la SNCF (chemins de fer). Le nombre de cheminots en grève était à nouveau en baisse vendredi, passant à 32,2% des salariés selon la direction, contre 42,8% jeudi et 61,5% mercredi. Mais le trafic restait fortement perturbé (environ un TGV sur trois, très peu de liaisons entre Paris et sa banlieue) et la détermination d'un noyau dur de militants semblait intacte. Plusieurs assemblées générales de cheminots ont reconduit le mouvement pour le week-end. Le métro parisien devait quant à lui continuer à rouler au ralenti samedi, avec environ une rame sur cinq en circulation. De son côté, le gouvernement a pressé les syndicats d'appeler à la reprise du travail pour que puissent s'ouvrir les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, érigée par le président Nicolas Sarkozy en symbole de son programme de rupture?.
S'appuyant sur une opinion largement favorable à cette réforme et sur l'érosion du nombre de grévistes, M. Sarkozy et son gouvernement campent sur leurs lignes rouges, ne voulant pas remettre en cause le fond de la réforme qui prévoit un allongement de la durée des cotisations de 37,5 à 40 ans.
AFP

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