Depuis le mardi 13 novembre dernier, suite à l'installation de la section SYNAPPCI à Le Courrier d'Abidjan, une crise oppose le directeur de publication, M. Sylvestre Kouin aux syndiqués. Conséquences, celui-ci a animé une conférence de presse, hier vendredi 16 novembre, au maquis Duval de Cocody. Une conférence au cours de laquelle il a annoncé qu'il licenciait trois journalistes, à savoir Kouadio Yobouet Michel Roland, Saint-Claver Oula et Mlle Danielle Tagro. " Contre ma volonté, une partie de mes travailleurs a procédé à l'installation d'un syndicat au sein de mon entreprise. En plus ils avaient, avec eux ce jour-là des miliciens ", a dit M. Konin qui ajoute que c'est une faute lourde. Pour lui, il s'agit là d'une défiance à l'autorité et la mise à risques de la sécurité de l'entreprise. Les confrères cités semblent ne pas se reconnaître dans cette décision de leur directeur de publication. Puisque Kouadio Yobouet Michel Roland au téléphone nous a confié : " Nous sommes dans une entreprise co-gérée par MM. Sylvestre Konin et Alain Aliali. Donc la seule signature de M. Konin ne peut pas valoir notre départ de "Le Courrier d'Abidjan"". Selon notre interlocuteur, au moment des échanges, il était à la rédaction et avec lui Mlle Danielle Tagro. Nous avons également joint M. Alain Aliali, le co-gérant qui, à son tour, a déploré et condamné cette décision unilatérale de son co-gérant. " M. Sylvestre Konin a pris cette décision dans l'émotion sinon pourquoi licencier des travailleurs qui adhèrent à un syndicat, ce qui est tout à fait légitime " dira t-il. A entendre les différentes parties, l'on est tenté de croire que cette crise ne fait que commencer.
Dieusmonde Tadé
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