La raffinerie de la paix. Telle est la dénomination de la deuxième raffinerie dont la Côte d'Ivoire veut se doter. D'un coût de construction de 1,4 milliard de dollars, soit 700 milliards de Fcfa, cette nouvelle raffinerie située à Vridi et dont la pose de la première pierre a eu lieu le mercredi 14 novembre 2007, a une capacité théorique de base de 60 000 barils par jour, 3 millions de tonnes par an qui pourrait atteindre plus tard 10 millions de tonnes. M. Mike Nassar de Energy Allied International a indiqué qu'ils sont là pour investir dans l'avenir et déclaré à tout le monde entier que ?? la Côte d'Ivoire est désormais propice aux affaires''. Quant à Chris Wilmot, président de WCW international holding company, il a rappelé que ce projet qui a vu le jour est la concrétisation d'un lobbying qui date de longtemps. Ces Américains ont salué le partenariat avec la Côte d'Ivoire et révélé que ?? l'avenir de ce pays est énorme''. A en croire M. Kassoum Fadika, Directeur général de Pétroci (Société nationale d'opérations pétrolières de Côte d'Ivoire), cette raffinerie sera construite sur 100 hectares ; avec en prévision 300 hectares additionnels pour abriter les cuves dans le cadre d'un projet de stockage stratégique. Elle raffinera pour l'essentiel, le pétrole ouest africain pour en faire de l'essence, du jet fuel, du diesel et du butane, destinés prioritairement au marché de la sous région , a dit M. Fadika. Précisant que cette raffinerie comblera en partie l'important déficit en produits pétroliers constaté au niveau de l'Afrique de l'ouest. Qui pour l'heure a recours au marché européen pour satisfaire ses besoins. Mieux, cette raffinerie, une fois réalisée, sera l'une des plus importantes en terme de capacité de transformation d'Afrique. L'objectif de Pétroci étant de réaliser la chaîne complète de production qui part de l'exploration à la distribution. Pour M. Fadika, ?? cette raffinerie va renforcer et compléter nos capacités de raffinage au plan national. Ce qui va faire de notre pays, le principal fournisseur de produits pétroliers et conforter ainsi sa position économique dominante dans l'espace UEMOA et renforcer nos capacités internes pour la reconstruction post-crise de notre pays''. Le ministre des mines et de l'Energie, Léon-Emmanuel Monnet et le président Gbagbo ont salué l'avènement de cette raffinerie, 45 ans après celle de la Sir (Société ivoirienne de raffinage). Nous avons donc décidé de rentrer dans l'économie pétrolière. Je remercie tous nos partenaires. Aujourd'hui c'est la pose de la première pierre de cette raffinerie, demain ce sera celle du pipeline. Un oléoduc qui mènera le pétrole, d'Abidjan jusqu'au nord du pays en passant par Yamoussoukro et Bouaké , a révélé le président Gbagbo.
Jean-Eric ADINGRA