vendredi 16 novembre 2007 par Le Patriote

Question : vous sortez d'une rencontre avec le président Alassane Dramane Ouattara. De quoi avez-vous exactement parlé?
André Janier : Comme d'habitude, nous échangeons régulièrement avec tous les acteurs politiques de Côte d'Ivoire. Avec le président Ouattara, nous avons parlé de la situation et des perspectives. Nous avons échangé nos points de vue respectifs.

Q. : Avez-vous abordé la question sur les élections en Côte d'Ivoire, surtout en ce qui concerne les délais ?
A.J : Evidemment. Nous ne pouvons pas parler de la situation politique en Côte d'Ivoire sans aborder la question relative aux délais des élections.

Q. : Votre avis sur ces délais
A.J : Notre avis est celui de l'ensemble de la communauté internationale. A savoir que la sortie de crise en Côte d'Ivoire doit passer par l'organisation d'élections justes, démocratiques et transparentes. Que le plus tôt serait le mieux. Mais que toutes les conditions de transparence et de démocratie devront être remplies pour organiser ces élections. Ce n'est pas à nous de fixer la date, mais plutôt aux acteurs politiques ivoiriens, quand ils auront la certitude que les conditions dont je parlais sont remplies. Mais, je dis que le plus tôt sera le mieux ne serait-ce que parce que l'opinion publique que nous observons, elle, est pressée d'aller vers la sortie de crise. Elle est pressée aussi de voir les élections organisées. C'est l'avis de la plupart des acteurs politiques ivoiriens. Oui, il faut organiser des élections. Mais pas dans n'importe quelles conditions. Il faut donc prendre le temps de bâtir le processus sur des bases solides et de bien préparer le terrain.

Q. : Au moment où le processus est jugé lent, la France est accusée de torpiller l'accord de Ouagadougou. Selon vous, l'attitude actuelle de la France n'apparaît-elle pas suspecte ?
A.J. : On ne peut pas accuser la France de torpiller l'accord de Ouagadougou. Parce que nous avons toujours dit que nous appuyons cet accord. Nous souhaitons son entière application. Nous souhaitons que le processus qui est prévu arrive à son terme dans les meilleures conditions.

Q. : Le premier ministre Guillaume Soro et, récemment, le président Alassane Ouattara ont dénoncé le manque de moyens financiers pour accélérer le processus. Les ivoiriens attendent donc les moyens. Alors que fait la France dans ce sens ?
A.J. : Je vais répondre par un proverbe : Aide toi et le ciel t'aidera .
Recueillis par Diawara Samou

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