vendredi 16 novembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La Côte d'Ivoire aura enfin sa deuxième raffinerie de pétrole, 44 ans après la SIR (Société ivoirienne de raffinerie). La pose de la première pierre de cette énième unité de production et de traitement de produits pétroliers a eu lieu le mercredi 14 novembre 2007. C'était en présence du Chef de l'Etat, le Président Laurent Gbagbo, du ministre de l'Energie et des Mines et des deux partenaires du projet que sont les groupes américains (Énergie Allied International et WCW International).

La Côte d'Ivoire se fraye un chemin dans l'économie pétrolière, comme le témoigne la pose de la pierre de la deuxième raffinerie. Le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo est très optimiste. En ce sens que cette unité participera au développement économique de la Côte d'Ivoire. Pour lui, si ?'nous avons raté la révolution industrielle, nous ne pouvons pas aujourd'hui rater la révolution informatique. Sinon ça sera très catastrophique''. C'est pourquoi, le Chef de l'Etat tient à l'économie pétrolière. ?'Nous avons décidé de rentrer dans l'économie pétrolière'', explique le Président de la République, précisant ?'qu'on n'a pas besoin d'être producteur de pétrole avant d'entrer dans l'économie pétrolière''. C'est pourquoi, quoiqu'on ne soit pas encore un grand pays producteur de pétrole, Laurent Gbagbo dit être satisfait de la venue de la deuxième raffinerie. Basée au large du canal de Vridi, et baptisée ?'Raffinerie de la paix de Côte d'Ivoire'', cette deuxième raffinerie de Côte d'Ivoire s'étendra sur une superficie de 10 hectares avec une réservation de 300 hectares pour les extensions futures. Compte tenu de l'importance des travaux à réaliser, la construction de cette deuxième raffinerie s'étendra sur une période allant de 36 à 40 mois et coûtera près de 1300 millions de dollars; soit environ 700 milliards de francs Cfa. Le choix, selon Kassoum Fadika, directeur général de PETROCI (Société nationale d'opérations pétrolières de Côte d'Ivoire), de mettre sur pied une deuxième raffinerie, correspond à des enjeux importants. Il s'agit de faire de PETROCI, une entreprise pétrolière intégrée au service du développement harmonieux d'une nation forte, avec l'ambition d'atteindre des revenus bruts variant entre 500 et 1000 milliards de francs dans les 3 à 5 prochaines années. Kassoum Fadika vise, à travers cette deuxième raffinerie, la conquête des marchés de l'Afrique de l'Ouest et centrale ainsi que les marchés des Etats unis. Mieux, il envisage de faire de la Côte d'Ivoire, la Rotterdham d'Afrique de l'Ouest. C'est-à-dire faire en sorte qu'Abidjan devienne le principal fournisseur de produits pétroliers. Toute chose qui doit conforter la position économique dominante de la Côte d'Ivoire dans l'espace UEMOA. Le Dg de PETROCI reste convaincu qu'avec une capacité de production de 60.000 baril par jour (soit 3.000.000 de tonnes par an), la raffinerie de la paix va contribuer à résoudre les problèmes récurrents auxquels sont confrontés les pays africains. Ces problèmes ont généralement pour nom : déficit de produits pétroliers, absence d'unité de très grande capacité de traitement des produits pétroliers. Tout paraît possible pour Kassoum Fadika grâce à la technologie de point dont disposera la raffinerie de la Paix. Dotée de système de distillation atmosphérique, de distillation sous vide et d'une unité de conversion (FCC), la raffinerie pourra faire face à toutes les éventualités, en terme de productivité suffisante et de conservation.
Honoré Kouassi

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