La reprise de la coopération entre les bailleurs de fonds et la Côte d'Ivoire si l'on en croit au chef de mission et économiste principal de la Manque Mondiale, M. Zeljko Bogetic, pourrait être effective d'ici fin février 2008. La rigueur dans la gestion du Ministre de l'économie et des finances, Charles Diby Koffi a fini par convaincre tous les partenaires au développement quant à leur engagement aux côtés de notre pays. La situation de crise ayant fortement marqué l'économie ivoirienne ne lui a pas permis de réaliser ses performances d'antan, c'est- dire sous l'ère du Président Aimé Henry Konan Bédié. Le taux de croissance du PIB est resté négatif en 2002 et 2003 avec respectivement des niveaux de -1,6% et -1,7%. Appelé à la rescousse au chevet d'une Côte d'Ivoire agonisant, la capacité d'adaptation de l'économie et les réformes entreprises par le Ministre Charles Diby Koffi ont permis aujourd'hui de retourner cette tendance baissière du PIB. Des efforts importants ont été faits en matière de transparence, de bonne gestion des finances publiques. Il en est de même de la gestion des ressources générées par les principales filières de l'économie ivoirienne, notamment la filière café-cacao. Aujourd'hui, la capacité de mobilisation de ressources internes s'est accrue, en dépit de l'exercice de l'autorité de l'Etat sur seulement une partie du territoire national. Grâce à ce pur produit sorti des ?'entrailles'' du PDCI, les efforts de mobilisation de ressources internes et l'optimisation des dépenses ont permis à l'Etat de faire face aux charges de fonctionnement, aux dépenses liées à la crise, et à l'apurement d'arriérés de paiement, notamment les arriérés intérieurs. L'apurement des arriérés extérieurs n'a pas été omis. Au contraire, il constitue l'une des priorités du Gouvernement en 2007. Un protocole d'accord pour l'apurement des arriérés de la Banque Mondiale a même été conclu. Il en est de même avec la Banque Africaine de Développement. Aussi, depuis le 1er juillet 2007, le Gouvernement a repris le paiement des échéances courantes envers ces deux institutions et entend poursuivre ses efforts au titre des échéances à venir. Bref, les réformes engagées par le ministre Charles Diby Koffi en matière de gestion des finances publiques, et qui seront poursuivies, renforcées et données des résultats probants, avec la réunification et la normalisation de la situation sociopolitique a fini par convaincre sans doute les Institutions Financières Internationales quant à la reprise de la coopération avec notre pays. Notons qu'en prélude à la reprise effective et totale des relations avec notre pays, le Conseil d'Administration de la Banque Mondiale a récemment approuvé un don de l'association internationale de développement d'un montant de 120 millions us en appui au programme de sortie de crise, mis en ?uvre par le gouvernement ivoirien dans le cadre de l'Accord de paix de Ouagadougou signé en mars 2007.
Evariste Nguessan
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