mardi 13 novembre 2007 par Notre Voie

Les populations de la sous-préfecture de Guitry, dans le département de Divo, se préparent à rendre visite au président de la République. Elles espèrent qu'à cette occasion, elles pourront présenter au chef de l'Etat les difficultés de leur région et plaider pour un appui de l'Etat en faveur de son décollage économique, social et culturel.

Les populations de Guitry, une sous-préfecture du département de Divo, veulent voir leur localité érigée en chef-lieu de département. C'est l'espoir qu'elles caressent dans le secret. Et, à Guitry, tout le monde prie pour que la prochaine rencontre que la population prépare avec le chef de l'Etat aboutisse à cette solution heureuse. C'est que, pour les populations de cette bourgade située à quarante deux kilomètres de Divo et à 35 kilomètres de Grand-Lahou, seule l'érection de leur contrée en département et sa dotation en conseil général pourront solutionner les nombreux problèmes dont souffre cette partie de la Côte d'Ivoire. Guitry est une sous-préfecture du département de Divo, située à 42 kilomètres de son chef-lieu, qui est Divo. Mais, parce que la route n'est pas bitumée, l'on met environ trois heures de temps pour les parcourir, faute de bitume. Pire Guitry ne bénéficie d'aucune infrastructure. Le bâtiment qui doit abriter le sous-préfet est en complète désuétude. Construite en 1961 au moment de l'érection de Guitry en sous-préfecture, elle n'a jamais été réaménagée. Quant au bâtiment devant servir de bureau à l'administrateur, il ne bénéficie d'aucune commodité. Pas de climatiseur, aucun confort. Plus grave, le sous-préfet ne dispose d'aucun crédit de fonctionnement, encore moins de moyen de locomotion pour accomplir sa mission d'encadrement des populations?, se lamente un cadre de la sous-préfecture, qui a requis l'anonymat.
Le sous-préfet de Yocoboué, Lezou Ouamoua, une nouvelle sous-préfecture créer dans l'ancienne sous-préfecture de Guitry, lui, ne se fait pas prier pour décrier la misère dans laquelle baigne sa circonscription administrative. A Guitry, chaque jour, ce sont des dizaines de décès qui sont annoncés. Le centre hospitalier, le seul qui fonctionne n'a pas d'ambulance. Ce sont les minicars que nous sollicitons pour évacuer nos malades. Cette année, les enfants sont dispensés de trois matières. A savoir les mathématiques, l'histoire et la géographie, parce qu'il y a un déficit de 30 professeurs?, a-t-il confié à un confrère.
La vérité aussi, c'est que la quasi-totalité des 33 villages de la sous-préfecture ne sont pas électrifiés.
Pour toutes ces raisons les populations veulent rencontrer le président de la République pour lui demander d'ériger l'ancienne sous-préfecture de Guitry en chef-lieu de département. La politique de décentralisation du chef de l'Etat est notre seul espoir. Nous comptons sur le président Gbagbo pour nous donner le sourire comme il l'a fait dans beaucoup d'autres régions de la Côte d'Ivoire. Comme nos frères d'Akoupé, de Sikensi et de Kouibly, nous, à Guitry, nous pensons que nous méritons valablement un département. Nous prions Dieu pour que le président Laurent Gbagbo, qui est venu sauver tout le peuple ivoirien, accorde une oreille attentive à nos pleurs. C'est pour quoi nous sommes très heureux d'aller le rencontrer pour le lui dire de vive voix?, confie un patriarche, qui a préféré gardé l'anonymat pour espérer être dans la délégation qui ira au palais.



Guillaume T. Gbato

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