mardi 13 novembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Alors qu'à la Primature et au ministère de l'Intérieur, on feignait ne rien savoir sur une probable mésentente entre la Primature et le ministère de l'Intérieur, le journal panafricain Jeune Afrique vient d'accréditer dans sa parution de la semaine les informations de première mains de l'IA. Il y a bel et bien une crise de confiance entre Soro et Tagro et dans une moindre mesure entre Soro et Gbagbo. Ceux qui pour des raisons de politique politicienne avaient balayé du revers de la main les informations de l'Intelligent d'Abidjan en ont pour leur compte. Dans sa parution du Mardi 6 Novembre 2007, l'I.A avait publié un article relatant le mauvais ménage entre Soro et Tagro à propos du processus de paix. Selon l'IA, le ministre Tagro se plaignait aussi de la lenteur de l'application de Ouaga. Pour preuve, l'IA écrivait à la page 4 de son numéro 1245 du 6 Novembre 2007 que ?'selon nos sources, le ministre de l'Intérieur a entrepris de faire savoir au Président que le Premier ministre refuse à tort ou à raison d'atteindre sa vitesse de croisière dans l'application de l'Accord de Ouaga''. A côté de cette information capitale, l'IA avait mis en épingle le fait que Tagro allait rencontrer d'autres diplomates pour faire partager son point de vue. A la Primature et même à la Présidence, on a voulu cacher le soleil d'une main. Mais la réalité, elle est implacable et les brouilles au sommet de l'Etat viennent d'être confirmées par Jeune Afrique. Désiré Tagro a effectivement effectué un voyage au Burkina où il a exposé son point de vue au Président Compaoré. A en croire le confrère panafricain ?'Celui qui a conduit la délégation du camp présidentiel aux négociations de Ouaga n'est pas tendre avec le locataire de la primature. Guillaume Soro retarde le processus de paix, se plaint-il en substance auprès de Compaoré'' Le confrère revient aussi sur les démêlés inhérents au redéploiement de l'administration que l'IA avait mis en exergue tout en indiquant que le contentieux n'avait pas été vidé. Ensuite la question essentielle du redéploiement des Forces de défense te de sécurité est revenue dans l'article des confrères. L'IA qui s'est voulu vraiment complet sur cette affaire avait consacré une partie de son développement à la posture de Laurent Gbagbo dans la guéguerre entre son Premier ministre et son ministre de l'Intérieur. Pour l'IA, le Chef de l'Etat intriguait les deux camps par son silence qui pouvait être sujet à caution. L'IA ne croyait pas si bien dire car cinq jours après, Jeune Afrique se pose la même question en citant le facilitateur Blaise Compaoré. Pour JA, Compaoré aurait dit à l'un de ses homologues africains sur cette affaire ?'Je ne puis affirmer que Tagro agit avec l'aval de Gbagbo. En tout cas, moi, je ne tolérerai jamais qu'un ministre défie aussi ouvertement un Premier ministre''. En tout cas pour ceux qui douterait encore des informations de taille et avant gardistes de l'Intelligent d'Abidjan, il n'y a qu' à comparer le numéro 1245 du 6 Novembre 2007 et Jeune Afrique du lundi 11 Novembre 2007 pour savoir que, la crédibilité ne se décrète pas mais s'impose par la pratique.

Valéry Foungbé

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