lundi 12 novembre 2007 par Le Rebond

Comme un augure, ?'Le Rebond'', votre quotidien de ?'la vérité ou rien'' avait prévenu que le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié allait dire ses ?'gbê'' en barrant sa manchette au numéro paru le vendredi dernier. Effectivement, le leader du premier parti ivoirien, comme par télépathie, n'a pas derobé à cette vérité. A travers un discours qui frise le ras-le-bol, N'zuéba dont l'intervention s'est faite sous la bénédiction de Dieu avec des averses de pluie en plein discours, a dit ses vérités au Fpi et à son nouvel allié (les ex-rebelles) tous deux signataires de l'accord de Ouaga. S'adressant au Fpi, en parcourant l'actualité, il a fustigé la déliquescence de nos institutions, la violation de nos libertés et droits démocratiques, la dégénérescence des valeurs morales et la mauvaise gouvernance, avec pour conséquence la dégradation de la qualité de la vie sociale, économique et politique non seulement à Abidjan mais aussi dans tout le pays . Aux dires du n°1 du Pdci qui a tenu un discours d'opposition comme Laurent Gbagbo savait si bien le faire lorsqu'il était encore dans l'opposition : il ne se passe pas de jour sans que la presse nationale et les médias internationaux ne révèlent des scandales de toutes sortes qui ébranlent et avilissent davantage un pays déjà si éprouvé . En associant les nouvels associés de circonstances (le Fpi et les Fn), le président du Pdci s'est interrogé en ces termes : les assassinats, les tueries, les affrontements meurtriers, les escadrons de la mort, les menaces et intimidations contre les journalistes, les violations massives des droits de l'homme et du citoyen, l'importation de déchets toxiques, les détournements honteux de derniers publics, la spoliation des paysans, le racket, le mensonge et les affabulations, le refus d'organiser des élections générales que l'on observe sous le régime de la refondation participent-ils de la démocratie ? Pour Bédié, le Fpi et son chef de file se sont évertués depuis ces sept dernières années à se maintenir à la tête de ce pays en confisquant l'appareil d'Etat, en détruisant l'armée républicaine en s'appuyant sur des milices armées d'extraction tribale en instrumentalisant l'intimidation, la violence et la terreur, en s'accaparant des ressources publiques à des fins personnelles. Il a également dénoncé la lenteur de l'accord de Ouaga due à ses signataires qui aujourd'hui accusent injustement le Rhdp et principalement le Pdci d'être à la base de leur malheur. Le sphinx de Daoukro n'a pas manqué de rendre un hommage mérité à la communauté internationale qui a pris la sage décision de maintenir les sanctions en état et à accepter le maintien du poste de Haut représentant de l'Onu chargé des élections qui avait été contesté par le camp présidentiel. A travers ce discours, les militants du Pdci, se sont réjouis de constater que, leur président soit aussi direct. Aussi faut-il ajouter qu'il a remercié les jeunes du Pdci qui se sont fait respecter la veille en répondant du tic au tac aux provocations des jeunes patriotes dont l'intention était de saboter cette grande fête.

Benoît Kadjo
benkad2008@yahoo.fr

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