lundi 12 novembre 2007 par Le Rebond

Après son discours, le président du Pdci, Henri Konan Bédié qui avait a été reçu à déjeuner par le Maire Raymond N'Dohi, président du comité d'organisation à sa résidence, ?est prêté aux préoccupation de certains journalistes.
Nouveau réveil. Après la date d'application de l'accord de Ouagagoudou, quelle sera la position de votre parti ?
Je ne saurais seul faire le choix du Pdci. De dire ce que sera la suite. Il est raisonnable d'imaginer que les signataires prorogent les accords de Ouaga pour que les Nations Unies constatant l'échec de cet accord, reprennent leurs responsabilités afin de saisir l'Union Africaine pour que tout ce processus reprenne et qu'on imagine d'autres solutions que l'opposition avait d'ailleurs esquissé avant à savoir faire en sorte que la Côte d'Ivoire soit gérée dans la collégialité. Il ne faut pas qu'un quelconque individu ait le pas sur les autres mais qu'ils soient à égalité. Je suis sûr que les choses iront beaucoup plus rapidement. Mais en maintenant unique soit à la fois chef de l'Etat et chef de la transition nous constaterons toujours que nous sommes hors des délais.
Le Rebond/
Ces derniers temps Monsieur le président vous et votre parti avez fait l'objet d'attaques verbales de la part des forces nouvelles. Comment interprétez-vous cela ?
C'est de la pure polémique, et de la fuite en avant ou d'une volonté délibérée de chercher des boucs émissaires parce que la réalité qui confronte l'exécutif aujourd'hui, c'est le fait qu'on se soit donné dix (10) mois pour faire un travail et qu'au bout de huit (8) mois ce travail n'a pas encore commencé. Mais le Pdci n'y est pour rien, le reste c'est de la polémique. Les faits qu'on nous reproche sont des faits réels qui existent. C'est les lenteurs, les retards pris dans l'application des accords de Ouagadougou. Sinon nous ne sommes contre personne, ni contre les accords ni contre le facilitateur. Nous sommes pour le bien- être des Ivoiriens et nous constatons qu'au bout de huit (8) mois on ne pourra pas satisfaire aux aspirations des Ivoiriens. Dialogue/ Monsieur le président dans une interview parue dans Fraternité Matin en début de semaine, le porte-parole des forces nouvelles affirmait que parmi les alliés du G7, seuls Mabri Toikeuse et Anaky Kobenan ont pris position pour elles. Quelle est votre réaction et ne craignez-vous pas que de telle sortie peut saper le ciment du G7 et du Rhdp ?
Ne vous cristallisez pas sur la vie interne des groupes ou des alliances. Cela n'a aucune importance par rapport à la situation générale d'organiser les élections pour les Ivoiriens pour sortir de la crise. C'est la crise elle-même qui dérange ces groupements à se jeter la pierre les uns aux autres. Radio Côte d'Ivoire/. Monsieur le président à l'état actuel des choses pensez-vous que l'accord politique de Ouagadougou peut toujours nous permettre de sortir de la crise ?
Dans l'état actuel, je ne pense pas que dans deux mois qu'on ait résolu les problèmes qui ont été les objectifs inscrits dans l'accord de Ouagadougou. Par contre on pourra toujours compter sur la bonne volonté et la volonté de paix du Pdci pour faire en sorte que les partis renouvellent ou prorogent ces accords. Mais là encore il faudrait passer par nous, par notre soutien. Qu'est-ce que vous entendez faire à ce niveau là pour soutenir l'accord ?
Nous déciderons compte tenu de la situation et compte tenu de l'intérêt supérieur de notre peuple.

Interview
Retranscrite par
Lance Touré

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023