lundi 12 novembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Comme annoncé, le 1er ministre Charles Konan Banny a séjourné le week-end du samedi 10 au dimanche 11 novembre 2007 à Divo. Après l'accueil délirant du samedi, la journée du dimanche a été consacrée à une messe d'action de grâce dite en l'honneur de ses 65 ans. L'après midi a été consacré à la jeunesse à qui il a livré un message dense en ces termes : " Jeunesse de Divo, vous devez renouer avec l'esprit d'entreprise et de sacrifice qui animait vos devanciers. Vous devez chercher à construire l'avenir dans la confiance. Ce n'est pas à vous, qui êtes frappés de plein fouet par le chômage, l'absence de soins et la pauvreté que j'apprendrai que la Côte d'Ivoire, notre pays, est aujourd'hui dans une situation tragique qui résulterait de frustrations trop longtemps contenues et de man?uvres politiciennes qui ont mis en péril sa cohésion et partant la paix. Si nous voulons stimuler à nouveau la marche de ce pays vers le progrès et le développement, nous devons tourner le dos aux vaines polémiques. Nous devons toujours rechercher ensemble les moyens de surmonter la crise dans laquelle se trouve engluée la Côte d'Ivoire. Vous jeunes, vous êtes les principales victimes de l'irresponsabilité de vos aînés dont la soif démesurée du pouvoir a engendré la situation présente. Vous avez souvent aussi servi d'instrument à l'assouvissement des ambitions de personnes mal intentionnées qui vous ont fait prendre l'ombre pour la proie. Quand vous cédez à la tentation de la violence et de la destruction, à qui croyez-vous faire du tort ?". Les a-t-il interrogés. Avant de leur faire cette leçon: "Ne voyez-vous pas que chaque fois que vous cassez des outils de production vous vous condamnez au chômage ? Vous jeunes, vous devez vous tenir à distance de ceux qui s'ingénient à semer la mort et la désolation. A la place des projets funestes, développez des projets de vie, pariez sur la paix et sur l'avenir ", a-t-il conseillé aux jeunes avant de faire cette capitale mise au point: "Pour ce qui me concerne, et bien que des querelleurs impénitents s'acharnent à m'entraîner sur le terrain des affrontements politiques stériles, je répète que je ne suis pas en route pour créer une énième formation politique. En effet, si la solution à la crise que connaît notre pays était liée au nombre de partis politiques créés, la Côte d'Ivoire serait déjà sortie de crise pour connaître le développement et le progrès économique. Pour ma part, j'entends mettre mon expérience acquise pour contribuer à la construction de notre pays dans la paix retrouvée. En mars 2007, les partis belligérants ont conclu "l'accord de Ouagadougou". Pour ma part, j'ai la conviction d'avoir contribué au rapprochement entre les deux protagonistes du dialogue direct leur association doit nous ramener la paix. Pour ce faire, tous deux doivent appliquer cet accord de bonne foi Cela devient une obligation envers leurs concitoyens. Je crois le moment venu pour les Ivoiriens de s'inscrire massivement dans la nécessaire union sacrée entre les filles et les fils de ce pays. Je demande aux deux personnalités, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui ont assumé les hautes fonctions de chefs d'Etat, de prendre l'initiative d'une telle union sacrée. Je les conjure de surmonter leurs réticences, je leur demande de se dépasser pour prendre ensemble l'initiative d'une rencontre fraternelle entre les principaux responsables politiques ivoiriens. Seul leur engagement peut entraîner et consolider un rassemblement de tous les Ivoiriens. C'est grâce à la concorde et au traitement apaisé des divergences que la Côte d'Ivoire retrouvera la confiance en elle-même et que les Ivoiriens seront à nouveau en mesure d'entreprendre en commun La confiance, telle que je l'entends, s'accorde avec le droit à la différence qui est indispensable au progrès de toute société. Le droit à la différence est nécessaire, car il suscite la recherche constante de l'équilibre. Voilà pourquoi, jeunes de Divo, je vous exhorte à tous de devenir des artisans de la paix à l'image de celle qu'ont forgés Félix Houphouët-Boigny et ses valeureux compagnons.
Vive la confiance entre les filles et les fils de la Côte d'Ivoire. Je vous remercie!"
Propos recueillis par
N'guessan Denis
sinednguessan@yahoo.fr

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