vendredi 9 novembre 2007 par Fraternité Matin

A Bouaké, le redéploiement de l'administration est une réalité. Cela se vérifie au quotidien par la présence sur le terrain des fonctionnaires et agents de l'Etat qui, malgré l'absence de crédit de fonctionnement, font tourner leurs services. Certains sont en poste depuis 2003 (les enseignants) quand les autres sont arrivés à la faveur du récent redéploiement de l'administration dans les zones centre, nord et ouest. De telle sorte qu'on dénombre à ce jour 130 services qui fonctionnent normalement sous la direction des directeurs départementaux et régionaux qui travaillent tous sous la supervision de Konin Aka, Préfet de la région de la Vallée du Bandama, épaulé par deux secrétaires généraux de préfecture, à savoir Ahounan Ange Yves et Traoré Vassiriki. Seulement voilà, ces différents services sont dépourvus de crédit de fonctionnement depuis l'éclatement de la guerre. Evidemment, cela rend la tâche plus difficile aux fonctionnaires et agents de l'Etat. C'est donc pour remédier à cette fâcheuse situation que Beugré Casimir, directeur du SIFIP à la Direction générale du budget et des finances (DGBF), a rencontré hier dans les locaux de la trésorerie régionale de Bouaké, les fonctionnaires et agents de l'Etat en poste dans cette ville, en présence du Préfet de région, Konin Aka. L'émissaire de la Direction générale du budget et des finances a d'abord rendu hommage aux fonctionnaires et agents de l'Etat qui ont accepté spontanément de travailler sans aucune condition à Bouaké, alors qu'à l'époque, le risque était grand. Avant d'annoncer que leur salut réside dans la mise en application du SIFIP qui est un système de gestion de finance. Car selon lui, ce système intégré permettra d'allouer en 2008 des crédits de fonctionnement dans les différents services de la ville de Bouaké. Je constate que tous les services sont en place. Par conséquent, il faut qu'on vous donne des moyens pour que vous puissiez travailler aisément, a-t-il insisté. Ainsi, il espère que la structure qu'il dirige et qui a fait ses preuves dans d'autres contrées pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour les services de Bouaké. Compte tenu de sa fiabilité, a-t-il dit, le Bénin et le Sénégal, sous les conseils avisés de la communauté internationale, utilisent ce système pour ordonnancer leurs dépenses.

Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional

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