jeudi 8 novembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

L'explosion d'Internet a créé beaucoup de vocations sous les tropiques. Plusieurs jeunes, qui avaient la maîtrise de l'outil informatique, sont vite devenus des diffuseurs d'informations potentiels et des ?journalistes'' sur des sites qu'ils ont créés eux-mêmes. Des sites auxquels pleins de lecteurs se sont fidélisés en peu de temps. En Côte d'Ivoire - on s'en souvient encore comme si c'était hier - au lendemain du 9 novembre 2005, quand la France chiraquienne avait lâché ?'ses chiens'' sur des jeunes ivoiriens en mal de liberté et d'indépendance. Cette ?'dernière lubie'' de la France avait donné un coup d'accélérateur à la razzia des diffuseurs d'informations, devenus au nom du ?'patriotisme'' journalistes d'un jour. L'atrocité des images avaient par la suite été diffusée sur Internet, par ces patriotes pour selon eux, défendre la Côte d'Ivoire contre la campagne d'intoxication, perpétrée par la France en utilisant les médias internationaux. On disait vouloir diffuser ces images accompagnées d'écrits pour témoigner de ce qui se passait en Côte d'Ivoire. Après l'euphorie tout semble rentrer en ordre et chaque chose à sa place. Seulement, l'Internet ne s'est pas arrêté de diffuser les infos et les diffuseurs d'infos non plus. Et la question se pose de savoir s'il est donné à tout le monde de brandir fièrement une casquette de journaliste. Et de l'utiliser en véhiculant des informations sans tenir compte de la déontologie. Le journaliste professionnel fait partie d'un cercle régit par des règles. Il collecte des informations, les vérifie, et les diffuse par la suite, afin d'informer le public. Mais, ce n'est pas toujours le cas sur Internet, où on diffuse des informations dont on ne sait rien de la fiabilité. Mais, où certains journalistes dits professionnels sont abonnés. Ils en font une source fiable et transmettent tout ce qui s'y trouve sans vérifier au préalable. Il faut donc que le journaliste se démarque de ces sources souvent truffées de faux. En définitive, le journaliste comme son métier le lui enseigne, devrait toujours recouper l'information même quand elle provient du Net.

Jocelyne Ballot

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