samedi 6 octobre 2007 par Fraternité Matin

Le ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions a annoncé hier, au cours d'un point de presse qu'il a animé à son cabinet, la Grande nuit de la réconciliation et de la paix pour le mercredi 10 octobre à l'hôtel Ivoire. Cette cérémonie vient prolonger le Bûcher de la paix qui a eu pour cadre la ville de Bouaké, le 30 juillet dernier. Elle veut par ailleurs confirmer une tradition que le ministère de la Réconciliation et des Relations avec les Institutions a mise en route depuis peu. Il a décerné des diplômes et des attestations, donné la qualité d'ambassadeur de la réconciliation et de la paix à des personnes ou groupes de personnes pour les faire connaître du grand public et pour les encourager à poursuivre leurs actions. La Grande nuit de la Réconciliation et de la paix intègre tout aussi cette philosophie. Cette importante cérémonie de distinction honorifique, placée sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Laurent Gbagbo et sous le parrainage du Premier ministre, M. Soro Guillaume, va être également un devoir de mémoire. Tous ces Africains ou tous ces pays africains qui ont ?uvré de façon fort utile pour aider les Ivoiriens à sortir de la crise, recevront la marque de la reconnaissance du peuple et du gouvernement ivoirien. Le ministre de la Défense de la République de d'Afrique du Sud, M. Lokota, est invité à titre exceptionnel. Et plus de la centaine de nominés va recevoir des diplômes selon le mérite : Palm d'or, palm d'Ivoire, ambassadeur, diplôme d'honneur et de diplôme de messager de la Paix et de la Réconciliation.
Franck A. Zagbayou
Les journalistes travaillent à la paix
Renforcer toujours les rudiments pour mieux être au service de la recherche de la paix. C'est ce leitmotiv qui a guidé le Réseau des journalistes pour la paix et la sécurité (RJPS) à organiser un atelier de réflexion sur le thème : Rôle des médias dans la construction de la paix . C'était, hier, dans un hôtel de Grand-Bassam.
Durant deux jours, les participants à l'atelier auront à réfléchir sur les moyens de la reconsolidation du tissu social endommagé par la crise politico armée. La présidente du Rjps, Michèle Pépé, par ailleurs journaliste à Fraternité Matin, a profité de l'ouverture de l'atelier pour indiquer la nécessité, pour un pays comme la Côte d'Ivoire, de s'engager plus que jamais à bâtir un Etat développé soucieux de la sécurité et de l'équilibre au sein de sa population.
C'est cet objectif que veut atteindre le réseau, à travers sa mission de sensibilisation, de formation et information sur la problématique de la paix, de la sécurité, des armes légères et de petits calibres et d'éducation des populations sur les questions liées à la problématique des armes légères ainsi que la formation des journalistes et hommes de communication au droit humanitaire. Mais pour réussir cette mission, le réseau a choisi de nouer une alliance avec le Partenariat stratégique pour la paix en Afrique (PASPA) et l'Ong Femmes Côte d'Ivoire expérience (FCIEX). Deux structures de promotion de la paix, par des projets concrets au profit des populations touchées par les violences de toutes sortes. Sa présidente, Mme Yao Pauline, s'est réjouie de la collaboration du Rjps avec le Paspa. Elle a surtout réitéré son engagement à tout mettre en ?uvre pour que le Paspa intègre et devienne un outil de paix au service de la société ivoirienne .
La contribution de nombre d'organisations dans le milieu de la presse était attendue. Entre autres le Synappci, le Réfjci, l'Unjci, le Gepci et l'Olped. L'ouverture de cet espace de réflexion a été rehaussée par la présence du sous-préfet de Grand-Bassam, M. Dogo, et du président de l'Olped, M. Zio Moussa.
Louis B. Parfait. Les inquiétudes du PIT
Le Chef de l'Etat de la Côte d'Ivoire, le Président Laurent Gbagbo vient de s'adresser, ce 26 septembre 2007, au monde entier du haut de la tribune de l'ONU. C'est la première fois depuis son élection survenue en 2000, qu'il se livre à un tel exercice.
Depuis le 25 septembre 2007, les Chefs d'Etat et de gouvernement participent sous la présidence du Président Nicolas Sarkozy de la France, à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le thème
de l'Afrique et de la sécurité. En effet, pour la plupart des observateurs, "l'avenir de l'Afrique et des peuples africains dans la mondialisation constitue un des principaux défis du 21ème siècle", comme l'affirme Jacques Fath, responsable international du PCF (Parti communiste français). L'occasion était bonne pour le Président ivoirien, après la crise qui a durement frappé notre pays, de mener un plaidoyer pour impliquer La Communauté internationale afin d'améliorer l'image de 1a Côte d'Ivoire.
Le Président de la République a demandé l'aide de la Commission internationale pour sortir de la crise. Ce sont autant de considérations qui nous imposent un examen objectif et sans complaisance de nos pratiques et de la gestion des difficultés sociales que nous vivons. Pour que la communauté internationale réagisse favorablement, il faut que des initiatives locales créent les conditions idoines. Ce qui n'est pas le cas. Au plan sécuritaire, malgré les propos rassurants concernant la mise en place d'un Centre de commandement intégré, il faut reconnaître que sur le terrain, les entraves à la libre circulation des biens et des personnes persistent. Les corridors, par exemple, continuent de fermer à 22 heures et les barrages inter-urbains, aussi bien en zone gouvernementale qu'en zone ex-assiégée, sont visibles de jour comme de nuit. Malgré la suppression de la zone de confiance et des check-points, la cohabitation entre populations ivoiriennes et forces impartiales demeure difficile. L'exemple récent de l'incident de Sankadiokoro en est une illustration.
Quant au coût de la vie, c'est chaque jour que les ménages font le constat de la flambée des prix des denrées de première nécessité (savon, sucre, huile, lait). L'école ivoirienne elle aussi, est dans la tourmente. Des rentrées d'une Côte d'Ivoire coupée en deux en temps de crise (zone gouvernementale, zone
rebelle), nous assistons, à présent, à des rentrées décalées avec des élèves des classes intermédiaires d'une part et des classes d'orientation de l'autre. A quand l'harmonisation des régimes de notre système scolaire ?
Au niveau de la santé, la récente grève des cadres supérieurs de la santé exerçant dans les services publics (médecins, pharmaciens, vétérinaires, chirurgiens-dentistes,) a fragilisé encore plus le tissu social, exposant des vies humaines. C'est le lieu d'attirer l'attention des autorités sur la délicatesse de la gestion d'une telle crise. Il faut craindre que les sanctions annoncées (suspension ou suppression de salaires, remplacement par les retraités et stagiaires des agents en fonction, appuis financiers à l'hôpital militaires...) ne créent des effets contraires. Il y a eu de part et d'autre des erreurs qu'il faut courageusement assumer afin d'éviter d'aggraver la situation.
Au moment où le Chef de l'Etat demande la levée des sanctions concernant certains citoyens ivoiriens l'on comprendrait nul qu'il sanctionne toute une corporation. Le PIT invite les parties en présence à poursuivre les négociations, à ouvrir les discussions avec toutes les formations politiques et couches socio-professionnelles pour parvenir à une trêve grâce à un nouveau contrat social.

Pour le PIT
La 1ère vice-présidente
Angèle GNONSOA

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