mercredi 26 septembre 2007 par Le Patriote

Après la rencontre du 18 juin dernier avec les préfets à Bouaké, le ministre de l'intérieur, Désiré Tagro, a reçu les sous-préfets le samedi 22 septembre dernier à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Aux 296 sous-préfets présents dont 112 arrivent pour la première fois dans l'administration, le directeur général de l'administration territoriale, Séi Gaspard, a dit sa fierté pour cette jeune corporation, qui selon lui, est venue au corps préfectorale par vocation de servir avec honnêteté et loyauté. C'est pourquoi, indiquera-t-il, dans le cadre du redéploiement de l'administration, ils sont impatients et à la fois inquiets pour la simple raison qu'ils veulent rejoindre leurs postes d'affectation au mépris de l'accord politique de Ouagadougou. Mais constate le directeur de l'administration territoriale, le redéploiement ne peut se faire qu'avec le centre de commandent intégré (CCI) et surtout avec l'autorisation du ministre de tutelle voire, toutes les conditions réunies.

Nouvelle génération
Quant au porte-parole des sous préfets, Eugène Kouadio, redéployé à Korhogo, ex-zone assiégée, les sous-préfets sont heureux ce jour pour ces échanges en direct avec leur ministre de tutelle et le représentant du premier ministre, Hubert Oulaye, ministre de la fonction publique et coordonnateur du programme du redéploiement. Avant de rassurer toutes ces autorités de leur engagement effectif à accompagner le processus de paix de l'accord politique de Ouaga signé le 24 mars dernier. Au nom de ses collègues, le commandant Kouadio Eugène s'est attardé sur de nombreuses préoccupations qui à ses yeux constituent les conditions majeures du redéploiement. Entre autre, la dotation en véhicule de commandement qui constitue l'affirmation de l'autorité et sans laquelle, la supervision des audiences est impossible. Les dossiers d'avancement et d'échelonnement, l'équipement des bureaux et résidences. De façon spécifique, La prise en charge des frais d'hôtel, puisque dans les zones centre, nord et ouest il n'existe presque plus de résidence puisque tout a été pillé et ces bâtiments ont été abandonnés. Au niveau de la sécurisation de ces zones, les sous-préfets exigent d'abord, le redéploiement des 600 gendarmes formés en Afrique du sud. Car disent-ils, les préfets redéployés ont tous regagné Abidjan, justement à cause de l'insécurité, du manque de résidence et des édifices des préfectures toujours occupés par les éléments de la rébellion. Au regard de toutes ces difficultés, les sous-préfets ont demandé au ministre Tagro, à quand le retour effectif des administrateurs dans les zones centre, nord et ouest ? Au Premier ministre Soro Guillaume, les commandants ont réaffirmé leur volonté de l'accompagner dans l'application ferme de l'accord politique de Ouagadougou.

Véhicules de service
Le ministre Désiré Tagro, répondant aux préoccupations des préfets et sous-préfets, a d'abord indiqué que cette rencontre est spécialement destinée aux sous-préfets. Selon lui, après la flamme de paix à Bouaké, rien ne peut s'opposer au retour du corps préfectoral et à leur installation. Dans les échanges, il a souligné que le programme de sortie de crise, doit constituer pour le corps préfectoral une boussole et la première tâche à assumer est la réconciliation. L'autre tâche qui ne sera pas facile, relève-t-il est l'espoir que fondent les populations sur la présence des sous-préfets. D'où, ils doivent impérativement regagner leurs postes d'affectation pour superviser les audiences foraines. Concernant, le redéploiement, Désiré Tagro est ferme et insiste sur la libération immédiate des édifices publics en général et notamment les lieux de travail. Pour la question des véhicules de commandement et les dotations en carburant, le ministre a reconnu qu'avant la guerre sur les 355 sous-préfets, seulement les 8 dixième 'avaient des véhicules de commandement. Dans la recherche des solutions deux propositions étaient à l'ordre du jour. Soit acheter des véhicules d'occasion au coût total de 3 milliards, ou doter le cops de véhicules neuf au coût de 8 milliards. La deuxième solution est en vigueur et déjà beaucoup ont été satisfaits.

Jacquelin Mintoh à Yamoussoukro

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