vendredi 21 septembre 2007 par Le Rebond

En marge de la journée d'excellence doublée du tournoi Abinan Pascal qu'a organisé les jeunes de Dihinibo le week-end dernier, M. Soumaïla Bredoumi, vice-président du conseil général de Tanda, membre de la délégation du Pdci de Kounfao a bien voulu nous accorder un entretien. Il a abordé au cours de cet entretien la question des rapports entre les cadres de la région, les avantages qu'offre le pont nouvellement construit et la condition pour que le Pdci se maintienne dans la région
Peut-on savoir sur quel cours d'eau le pont a été construit et quel avantage peut-on en tirer ?

Le pont a une histoire. C'est un pont qui relie deux villages, le village de Dihinibo et le village de N'dakro. Ce pont passe sur la rivière qu'on appelle le Bah qui est un affluent du fleuve Comoé qui se trouve dans un village appelé Bagoua, c'est-à-dire que l'aval de la rivière Bah passe dans le village Bagoua. cela a posé un problème depuis que les villages venant du Ghana se sont établis là. Il divise la région Bonon en deux. Ce qui fait que la partie Dihinibo, la partie qui va jusqu'à N'guessanbronoukro, a du mal à rejoindre la partie N'dakro qui est la partie Ouest de la rivière. Aussi depuis longtemps, les vieux avant notre naissance ont sollicité qu'il y ait une liaison entre les deux villages. Mais cela n'a pas pu être possible jusqu'au temps du président Bédié où un programme a été mis en place pour effectivement réaliser ce pont. Ce pont devait aussi relier deux régions : le département d'Agnibilékro qui est la région du N'djouablin et le département de Kounfao actuel où se trouve le peuple Bona. Le pont va permettre aussi de relier l'Est et le Centre, cela faisait partie du programme d'aménagement mis en place par les présidents Houphouët et Bédié. C'est à partir de ce moment qu'un programme a été mis en place pour faire un pont de Daoukro à Bongouanou. Le pont de Daoukro va relier le peuple Bini et le peuple du centre. Mais la construction de ce pont n'a pu démarrer qu'à la suite de la visite du ministre Akélé dans les années 98 pendant qu'il était ministre du transport, de la construction et de l'urbanisme. C'est lui qui a pris en compte les doléances et a traduit cela en programme d'action. Ce programme a été exécuté et le pont a commencé sur un coût initial de 900 millions et est terminé avec un coût de 1 milliard 100 millions.

Par qui le pont a-t-il été financé ?

Le pont a été financé sur un programme d'ajustement structurel du secteur transport sur financement de la Banque Mondiale.

Peut-on dire qu'il s'agit d'un financement national ?

Oui, c'est un financement national planifié localement. Le gouvernement en son temps avait jugé l'opportunité de l'aspect économique et social de ce pont et cela a été accordé. Donc c'est un programme national, comme je l'ai dis tantôt, c'est un programme d'ajustement structurel secteur transport CI.

Quelles sont vos impressions par rapport à la journée de l'excellence qui est organisée ici à Dihinibo ?

Nous sommes à la troisième édition de cette journée de l'excellence. Dans toute la région, nous les cadres contribuons à l'animation de la région. En plus du loisir, il faut mettre l'aspect excellence, l'aspect éducation. C'est la récompense des élèves depuis le primaire jusqu'au secondaire. Et aussi l'aspect animation parce que le sport est devenu à la fois une activité de loisir professionnelle et lucrative. Et donc une activité qu'il faut promouvoir à partir de la base. Pendant les vacances, nous essayons de récompenser les jeunes. Tout à l'heure, je me rends à N'dakro pour une autre édition. Demain je serai à Atigui qui est un autre village de la sous-préfecture de Kounfao pour une finale. Nous essayons de donner notre contribution en tant que cadres au niveau de toutes ces activités. Ce n'est pas facile d'être présent partout, mais nous essayons d'apporter notre soutien moral et matériel. Je suis satisfait que tout cela se passe dans un esprit de paix, de convivialité, de fraternité, avec la participation des villages voisins. J'invite donc tous les cadres à faire autant pour encourager les jeunes à l'excellence. Et surtout que la Côte d'Ivoire de demain gagne.

Parlant des cadres, pensez-vous qu'il y a une certaine harmonie entre eux, est-ce qu'il n'y a pas de problèmes ?

Je ne pense pas qu'il y ait de problèmes majeurs au niveau des cadres. Le problème majeur dans notre région, dans le peuple Bona, c'est le problème de développement. Il est urgent. Il est donc nécessaire que nous nous entendions pour développer notre région. Depuis 4 ans, j'ai eu la chance de sillonner pratiquement tous les villages et je peux vous assurer que depuis lors, nous avons des problèmes de voies, d'écoles, d'infirmeries et surtout de pouvoir d'achat des paysans,. C'est une zone de production du café-cacao et il faut reconvertir les jeunes dans nos activités. Dans les régions de Dihinibo, N'dakro, Adoukro, Gnabrasso, les jeunes sont entrain d'être reconvertis à des productions légumières notamment la tomate, et très bientôt à la culture de l'hévéa, du palmier. Cette reconversion ne se fait pas avec les vieux puisqu'ils sont déjà fatigués mais avec les jeunes générations que nous sommes entrain d'encourager. Et je vois que grâce aux moyens, ces infrastructures et ces projets pourront être mis en ?uvre. Le pouvoir économique des parents a baissé et c'est pourquoi nous souhaitons que toute initiative des cadres ou d'opérateurs économiques nous aide à aider nos parents à réduire la pauvreté, à les encourager à s'unir, à travailler, à produire. Le problème fondamental est que tous doivent être conscients de ce que pour développer notre région, nous devons nous unir. Je prends l'exemple de Dihinibo. Je suis au Pdci, je connais les bastions. Ce village n'a jamais véritablement été un bastion du Pdci. Mais Dihinibo est un exemple parce que le parrain est le délégué départemental du Pdci d'Agnibilékro. Le parrain de la jeunesse, c'est un cadre du Pdci d'Abengourou. Il y a 5 mois nous avons inauguré ici la COOPEC et le parrain. C'était le président du conseil général d'Odiénné qui est du Rdr. Et ce sont les cadres qui les ont invité à venir apporter non seulement leur contribution financière, mais aussi leur expérience de développement.

Pensez-vous que le Pdci a des chances de se maintenir dans la région au terme des prochaines élections ?

Le Pdci est un parti qui est ancré dans le département de Kounfao actuel. Il faut seulement que nous travaillions dans l'union. Les erreurs que nous avons commises dans le passé avec des candidatures multiples et indépendantes ne doivent plus se répéter. Si nous continuons dans les mêmes erreurs, nous raterons la plupart des postes électoraux ici.

Propos recueillis par François Kouassi
Coll : Bienvenue Djan

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