lundi 17 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

En son point 6.2, l`accord de Ouagadougou, signé le 4 mars dernier, sous l`égide du facilitateur Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, rapporte la volonté des ex-belligérants à supprimer la zone de confiance. Instaurée fin 2002, après le déclenchement de la guerre le 19 septembre de la même année, cette zone de confiance qui consacrait la ligne de non franchissement (LNF) divisait la Côte d`Ivoire d`Est en Ouest. Depuis avant-hier samedi 15 septembre, elle n`existe plus dans l`état où elle l`était. Car, la force onusienne qui en est le principal observateur " a procédé " à son démantèlement. C`est du moins ce que rapporte le communiqué de presse n° 390 de l`ONUCI signé du commandant Sébastien Caron, porte-parole militaire adjoint. La destruction a consisté à lever les " derniers postes de contrôles ". Désormais, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Forces armées des forces nouvelles (FAFN) prennent en main la sécurisation des personnes et des biens, puisque le " transfert " de cette mission leur a été fait. Les brigades mixtes installées au mois d`avril dernier prennent donc le relais, toujours conformément à l`accord de Ouagadougou. Les activités desdites unités mixtes seront suivies de près par les casques bleus qui surveilleront aussi tout mouvement dans l`ex-zone de confiance. En clair, la zone de confiance fait place à une ``ligne verte `` jalonnée par 17 postes d`observation. " Dans le même temps, la force de l`ONUCI a procédé à l`établissement effectif de la ``ligne verte`` à compter du samedi 15 septembre 2007 par l`activation de dix sept (17) postes d`observation tels que prévus par l`accord de Ouagadougou ", fait savoir le porte-parole militaire adjoint. Notons que l`installation desdits postes de guets est guidée par le souci de contrôler les axes d`infiltration. Mais il est prévu par l`accord que les postes d`observations disparaissent progressivement selon, bien entendu, le niveau de sécurité obtenu. " Les postes d`observation seront occupés par les Forces impartiales et seront réduits de moitié tous les deux mois jusqu`à leur suppression totale ", précise l`accord. Tout dépendra alors de la qualité des rapports entre les forces ivoiriennes, mises devant leur responsabilité à sécuriser le pays. Et surtout de la baisse de l`insécurité, dramatique à certain moment, dans l`ex-zone de confiance. Faut-il cependant le relever, la décision des forces impartiales de démanteler la zone de confiance est la preuve de la confiance que ces observateurs militaires font aux ex-belligérants. Le geste des forces impartiales peut à terme être bénéfique à plusieurs égards. Tant il est un facteur déterminant dans l`évaluation par la communauté internationale de la normalisation de la situation militaro-politique en Côte d`Ivoire.

Bidi Ignace

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