lundi 20 août 2007 par Notre Voie

Oulaï Siéné, ancien ministre de la Justice et actuel vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), est décédé, samedi dernier, à 19h15 Gmt, dans un hôpital de New Delhi (Inde). C'est le 31 juillet qu'il avait été admis au Max super speciality hospital de New Dehli sur instruction du président Laurent Gbagbo, qui lui avait rendu visite quelques jours plus tôt et avait constaté que son ami était mal en point. Souffrant depuis plusieurs mois d'un cancer du foi, Oulaï Siéné espérait recouvrer la santé en Inde où il s'était rendu grâce à la sollicitude du président Gbagbo. Selon Me Kouahibi, son chargé de mission qui l'a accompagné à New Delhi, Oulaï Siéné a subi tous les examens qui ont été faits en 48 h. Il a effectué la première séance de chimiothérapie sur les 12 qui étaient prévues. La deuxième séance devait avoir lieu le 23 août quand sa santé s'est brusquement détériorée le vendredi 17 août dernier. Alors que je venais d'échanger avec lui pour lui demander de s'apprêter pour aller à l'hôpital pour un contrôle, le ministre est brusquement tombé dans un profond coma?, explique Me Kouahibi. M. Emile Blon, diplomate en fonction dans notre ambassade, et moi avons fait appel à l'ambulance qui l'a aussitôt conduit à l'hôpital. Et, malgré les soins intensifs, le ministre n'a pu se remettre sur pied?.
Pour l'instant, la date du rapatriement du corps de l'ancien ministre n'est pas encore connue. Avec cette disparition, on peut dire que le président Gbagbo perd un ami, un frère, un camarade de lutte.
Magistrat de formation, Oulaï Siéné a très vite épousé le combat pour la liberté et la justice de Laurent Gbagbo. Et ce n'est pas par hasard qu'il se retrouve ministre de la Justice dans le premier gouvernement de Laurent Gbagbo en 2000. Obligé de quitter le gouvernement suite aux arrangements politiques de Linas-Marcoussis, c'est encore sur lui que se porte le choix de Laurent Gbagbo pour diriger la Commission électorale indépendante (CEI). Mais, encore une fois, il est obligé de céder le fauteuil sans rechigner pour permettre à de nouveaux accords de s'appliquer dans le cadre du processus de sortie de crise. C'est donc cet homme qui sait s'effacer devant l'intérêt général qui part à un moment où la Côte d'Ivoire est si près du bout du tunnel.



Boga Sivori bogasivori@yahoo.fr

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