Ouf ! se sont certainement exclamés les amoureux de la balle au panier ivoirien hier. Après la menace à peine voilée proférée le jeudi dernier le patron ivoirien de cette discipline, ces derniers ont certainement vécu 48 heures d'angoisse et d'incertitude. Heureusement pour eux, le pasteur-président, Moïse Koré n'aura pas mis sa menace à exécution. Celui qui avait prévenu que si rien n'était fait jusqu'à hier, il signera forfait pour la Côte d'Ivoire a mis un peu d'eau dans son vin. Il a ainsi tout mis en ?uvre pour que la Côte d'Ivoire honore le rendez-vous angolais. Il fallait s'y attendre. La Côte d'Ivoire qui assure le secrétariat exécutif de Fibba-Afrique, l'instance continentale de la balle au panier, ainsi que sa présidence, ne pouvait pas faire autrement. Aussi, Koré Moïse aura-t-il préservé l'essentiel tout en dénonçant des pratiques de la tutelle qui étaient de nature à défavoriser les différentes sélections ; en même temps qu'elle mettaient gravement en péril le projet du retour au premier plan de la Côte d'Ivoire. Avec notamment la mise en route d'une sélection compétitive au niveau des hommes. Ainsi, aux dernières nouvelles, les Eléphants, qui étaient en préparation à Casablanca au Maroc, devraient rejoindre Accra, au Ghana, hier. De là, ils devraient ensuite rallier, sous la conduite de Jacques Monclar, le technicien français, la capitale angolaise. C'est dire donc que Koré Moïse n'a pas mis sa menace à exécution. L'homme, aux dernières nouvelles, a fait des pieds et des mains pour que les moyens financiers indispensables à une telle campagne soient mis à la disposition de la sélection. Après être remontés de la 10è place à la 5è place africaine après les Jeux africains, il sera question pour les Eléphants de finir sur le podium à Luanda. Dommage, vraiment dommage que pour des pratiques d'un autre âge imputables à la tutelle, la légion américaine soit absente d'une campagne qui devrait sonner le retour de la Côte d'Ivoire au premier plan. Mais, comme l'ont fait remarquer les observateurs à Alger, les potentialités existent. Et il appartient à ceux qui sont de la campagne de Luanda de défendre crânement les couleurs ivoiriennes.
Patrice BEKET