Le Burkina Faso a renoncé à envoyer 150 Casques bleus en Côte d`Ivoire pour y assurer la sécurité du Premier ministre ivoirie, Guillaume Soro, comme initialement envisagé, a-t-on appris mardi de sources officielles à Ouagadougou. "A la demande du Premier ministre, le projet de loi portant autorisation d`envoi d`un contingent militaire en Côte d`Ivoire a été retiré (lundi) de l'ordre du jour de l`Assemblée nationale", a indiqué le directeur de communication de l`Assemblée, Romain Auguste Bambara.
Le gouvernement burkinabè avait déposé, avait-on appris le 24 juillet, un projet de loi prévoyant l`envoi d`un contingent de quelque 150 hommes "pour une durée de 12 mois au minimum", dans le cadre de l`Opération de maintien de la paix des Nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI), pour assurer la sécurité de M. Soro, chef des FN devenu Premier ministre après l`accord de paix inter ivoirien du 4 mars. Le lendemain, le porte-parole de M. Soro, Meïté Sindou avait affirmé que la sécurité du Premier ministre ivoirien serait assurée par des soldats des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN)", et non par des Casques bleus burkinabé. "C`est le principe de précaution qui a guidé le gouvernement à retirer le projet d`ordonnance" a expliqué mardi à la presse le ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Sawadogo, porte-parole du gouvernement. Toutefois, la situation en Côte d`Ivoire est "évolutive" et l`envoi de troupes pourrait être remis à l`ordre du jour "à tout moment", a-t-il ajouté.
Le gouvernement ivoirien réfléchit aux moyens de renforcer la sécurité de M. Soro depuis qu'il a été visé par un attentat qui a fait quatre morts et une dizaine de blessés le 29 juin dernier à Bouaké.