samedi 21 juillet 2007 par Le Temps

Avant le voyage du Président de la République, Laurent Gbagbo, à Bouaké, le général Philipe Mangou et ses hommes sont déjà sur le terrain pour boucler les questions de sécurité avec les éléments des Forces nouvelles. La sécurisation du voyage du Président de la République, Laurent Gbagbo et certains de ses homologues africains à Bouaké, le 30 juillet prochain, tient à c?ur aux Forces de Défense et de Sécurité. A quelques jours de cette visite, le général Philippe Mangou et ses hommes sont déjà à pied d'?uvre. Le chef d'Etat-Major était jeudi dernier à Bouaké, pour discuter avec les éléments des Forces nouvelles des questions de sécurité. Et tout semble aller pour le mieux. Toutes les dispositions sont prises pour parer à toute éventualité. Au niveau de l'aéroport, de la ville et du lieu de la cérémonie, les stratégies ont été arrêtées. La sécurisation des chefs d'Etat sera l'affaire des deux forces. Les Forces impartiales (Licorne et soldats onusiens) ne viendront qu'en soutien. Selon les informations en provenance de Bouaké, la ville sera sous haute surveillance. Les éléments veilleront au grain. Toutes les informations seront prises au sérieux. Aucun détail ne sera négligé. Les véhicules seront soumis à des fouilles systématiques. Les patrouilles seront de mise. Telles sont les consignes qui doivent être respectées à la lettre par les soldats. Un officier supérieur des Forces de Défense et de sécurité sous le sceau de l'anonymat soutient : "Nous avons pris ces dispositions sécuritaires parce que c'est un grand jour pour la Côte d'Ivoire. En plus, il y aura plusieurs chefs d'Etat. Nous avons encore en mémoire l'attaque manquée contre le Premier ministre". Avant de lancer ce proverbe : "Quant tu as été mordu par un serpent, tu as peur d'un ver de terre". Les ex-chefs de guerre rassurent les populations. Ils soutiennent qu'au niveau sécuritaire tout est fin prêt. Toutefois, ils restent vigilants. Rappelons que suite à l'attentat manqué contre le Premier ministre Guillaume Soro à l'aéroport de Bouaké, le général Philippe Mangou a pris un certain nombre de mesures pour la sécurisation de tous les autres aéroports dans les zones gouvernementales. " Mes décisions sont prises. Elles sont irrévocables. C'est un problème de responsabilité. Je suis le premier chef de la Sécurité en Côte d'Ivoire. Je leur ai dit, en tant qu'élément des Forces de Défense et de Sécurité, nous prenons nos responsabilités en ce qui concerne la sécurisation des aéroports compte tenu de ce qui a été dit à l'issue de l'attentat", avait-t-il fait remarquer lors d'une interview accordée à un confrère. Wattao, ex chef de guerre a pris la même décision concernant celui de Bouaké : "Nous accusons haut et fort les Forces onusiennes. Parce que nous ne pouvons pas comprendre que le dispositif français et le dispositif de l'ONUCI étaient à l'aéroport. Dès que les premiers coups sont partis, ils ont pris la tangente. N'eut été notre vigilance, l'avion aurait explosé. C'est après que nous avons fini de sécuriser l'endroit qu'ils viennent. Nous les avons chassés. A partir de maintenant, les Forces nouvelles ont décidé d'assurer la sécurité de l'aéroport. Elles ne veulent plus voir les forces impartiales". Jeudi dernier, le général Philippe Mangou disait, sur les antennes de la première chaîne: "Les Forces de Défense et de Sécurité et les ex-rebelles seront en première ligne". Et de poursuivre : "Après le 30 juillet, le processus va s'accélérer. Il y aura une seule armée. On ne parlera plus d'une armée du Sud et celle du Nord". Des informations font état de ce que les services de renseignements généraux du Ghana, de l'Afrique du sud et du Burkina Faso sont également sur le terrain. En effet, les Présidents de ces différents pays seront à Bouaké. Par conséquent, il faut s'assurer que tout va bien.

Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr

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