vendredi 20 juillet 2007 par Le Front

Encore un vendredi. Un jour qui verra l'envol du Premier ministre Guillaume Soro et du porte-parole des Forces nouvelle Sidiki Konaté pour Bouaké. Une fois de plus. L'objectif du successeur de Charles Konan Banny n'a pas changé. Sortir la Côte d'Ivoire, meurtrie par cinq ans de crise, de ce bourbier. C'est donc ce pour quoi le Premier ministre et Secrétaire général des Forces nouvelles va au devant de la population.



Il s'expliquera à la tribune qui lui sera offerte pour convaincre l'auditoire sur l'idée de la visite prochaine du chef de l'Etat Laurent Gbagbo à Bouaké. Cette séance d'explication au ?'tribunal'' populaire découle du fait que cette population qui soutient les Forces nouvelles n'a toujours pas digéré les impairs du clan présidentiel. Même le pardon tant prôné ne lui a pas encore fait oublier les bombardements de novembre 2004, et surtout l'attaque du vendredi 29 juin dernier. Elle n'est pas attribuée au clan présidentiel mais chez les populations, tout ce qui arrive de mal à Guillaume Soro, leur fils et frère est du fait de Laurent Gbagbo. Aussi, cette population est-elle divisée sur l'idée de son arrivée prochaine à Bouaké. Le Premier ministre a donc la lourde tâche de convaincre les Bouakéens en vue de bien accepter la visite du chef de l'Etat dans le fief des ex-rebelles. La man?uvre ne sera pas facile. Toutefois, le Premier ministre, en fin tacticien saura négocier un atterrissage en douceur pour le chef de l'Etat et ses homologues invités. Il faut que la population accepte de s'engager sur la route de la paix. L'accord de Ouagadougou qu'elle a salué et dont elle a accepté la participation des Forces nouvelles, fait du secrétaire général des Forces nouvelles le Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire. La colère et le ressentiment éprouvés à l'encontre du Fpi et de Laurent Gbagbo sont légitimes. Ce sont des sentiments humains. En revanche, il ne faudrait pas oublier que les autres en ont aussi contre Soro et ses hommes. Il a fallu qu'ils prennent leur responsabilité pour que des Ivoiriens éprouvent du plaisir à se sentir dans leur propre pays. Guillaume Soro, Konaté Sidiki, Louis André Dacoury-Tabley et tous leurs chefs militaires savent que la grave crise que traverse le pays, est à un tournant décisif. Ils ont eux aussi fait des sacrifices pour un avenir meilleur dans ce pays. Ils ne sont pas dupes et connaissent la capacité de réaction rapide du chef de l'Etat. Mais, la meilleure manière de parvenir à la paix tant souhaitée par tous est d'accepter de recevoir Laurent Gbagbo à Bouaké le 30 juillet prochain. Guillaume Soro est Premier ministre de tous les Ivoiriens. Gbagbo est pour l'heure celui qui préside aux destinées du pays. Ignorer cela, c'est faire preuve d'un esprit vindicatif à absoudre en cette période de recherche de paix. Ce n'est pas le 30 juillet que Gbagbo arrachera soixante pour cent du territoire sous contrôle des Forces nouvelles. Il n'y a pas de péril en la demeure. La population de Bouaké, tout comme la grande masse restée au centre, au nord et à l'ouest doit soutenir le Premier ministre dans sa tâche. A moins qu'elle ne veuille pas de la paix. Or, elle l'appelle de tous ses v?ux. Il faut comprendre que la venue de Gbagbo à Bouaké rentre dans le schéma de normalisation tracé par Guillaume Soro. Pas de contrariété sur ce chemin. En toute chose, des sacrifices sont à faire.



Souanga Adam's Régis

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