jeudi 19 juillet 2007 par Le Temps

Les chefs traditionnels de la sous- préfecture d'Anyama ont signé hier, un acte d'engagement à la paix. C'était au complexe sportif de ladite localité, en présence de l'ONUCI. A l'initiative de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, tous les chefs traditionnels y compris ceux des allogènes et de la CEDEAO d'Anyama se sont retrouvés pour ensemble signer un document concrétisant leur engagement à promouvoir les valeurs de tolérance, d'amour, de concorde et de coexistence pacifique. M. Koné Inza, représentant le maire d'Anyama a planté le décor en disant que si les guerres naissent dans les esprits des gens, c'est sur ces esprits-là qu'il faut agir pour la naissance de la paix. Il n'a pas manqué de présenter quelques doléances portant sur la réhabilitation de certaines infrastructures scolaires et sanitaires aux autorités de l'ONUCI. M. Monnet Mathurin, coordonnateur principal des chefs traditionnels a salué l'action de l'ONUCI pour sa vision quant au retour de la paix et la cohésion entre les fils de ce pays. Mme Marguerita Amodeo, chef de la division de l'information à l'ONUCI a indiqué que, les chefs traditionnels d'Anyama, ont accepté de s'inscrire dans la droite ligne de la paix parce qu'ils ont mesuré que les valeurs du pardon, de la tolérance et de l'amour pour son prochain doivent être traduites dans la réalité sur leur sol. Elle a ensuite invité les chefs d'Anyama à être les dignes messagers de la paix dans leurs villages respectifs. M. Marguerita a ensuite demandé aux chefs de jouer pleinement le rôle de Facilitateurs dans le dialogue social et de s'inscrire dans la dynamique qui requiert la cohésion social et surtout la solidarité intergénérationnelle. A la fin de la cérémonie, les chefs traditionnels ont lu et apposé leur signature sur la feuille de l'acte de l'engagement. Les populations d'Anyama demandent des comptes à l'ONUCI. Chaude empoignade entre les populations d'Anyama et les personnalités de l'ONUCI partis pour la signature de l'acte d'engagement pour la paix dans ladite ville. Invitées à des échanges directs avec ces personnalités, les populations d'Anyama ne sont pas allées avec le dos de la cuillère pour demander des comptes à Amadoun Touré et ses collègues. Sur les attaques des villes d'Anyama, d'Agboville et récemment celle de l'avion transportant le Premier ministre Guillaume Soro à Bouaké, les populations ont posé des questions directes pour savoir la position des forces impartiales au moment où ces actes se perpétraient. Elles ont demandé à Amadoun Touré et son équipe de dire, si oui ou non, les forces impartiales militent vraiment en faveur du retour à la paix en Côte d'Ivoire. Visiblement gênées, les personnalités de l'ONUCI ont dit que leur institution ne se reproche rien dans tous les incidents survenus dans ce pays depuis leur arrivée. C'est pourquoi, à la question liée à leur implication dans l'attentat de Bouaké, elles ont dit d'attendre la fin des enquêtes internationales souhaitée par les autorités ivoiriennes. Le commissaire Jean de la Croix de la police de l'ONUCI, de nationalité béninoise a dit que le jour de l'attentat, les forces impartiales n'avaient pour charge que de surveiller l'Aérogare. Non convaincues de ces explications les populations ont voulu revenir à la charge mais elles ont été freinées dans leur élan par M. Koné Inza, représentant du maire de la commune à la cérémonie.

Pierre Legrand
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