Le domicile de l`ancien Premier Ministre Charles Konan Banny est pris d`assaut depuis hier par une horde de miliciens se réclamant du FSCO, le front de sécurité du centre ouest. Venus à bord de cars, ces miliciens ont menacé d`appeler du renfort si les FDS essaient de les disperser ou de les mater. "Quand Charles Konan Banny est venu à l`Ouest, il nous a dit de désarmer et que si on laissait tomber les armes, il allait nous aider à nous insérer dans le tissu social. Nous avons donc compris cela et nous avons commencé à le soutenir en raison du caractère concret des promesses. Mais aujourd`hui, nous constatons que nous n`avons pas été pris en compte par le DDR. Les 300 000 f par personne qui nous ont été promis n`ont pas été donnés. Nous vivons la galère. C`est pourquoi nous observons cette grève de la faim.", voici l`explication donnée par Gnatoa Bertrand, se présentant comme le commandant du FSCO.Ce dernier poursuivra en ces termes : "Quand on va passer les concours de police ou de gendarmerie, on raye nos noms parce qu`on nous reproche d`avoir soutenu Banny. Les choses ont été verrouillées par le Pouvoir en place. Nous sommes des laissés-pour-compte. C`est pourquoi, nous avons choisi de nous rendre ici pour faire cette grève de la faim chez l`ex-Premier Ministre Banny et nous allons y rester jusqu`à ce qu`une solution soit trouvée à notre problème."
Le "commandant" Gnatoa Bertrand et ses éléments ont longuement discuté avec le commissaire de police du premier arrondissement et le secrétaire général de préfecture, mais apparemment, aucune plate-forme d`entente n`a été, pour le moment, trouvée. Les miliciens se disent déterminés et se montrent parfois menaçants. "Nous avons fait une formation militaire et nous connaissons le maniement des armes. Si la police ou l`Armée nous attaque, nous appelons du renfort car nous sommes plus de 4000", prévient alors le chef du FSCO.
Notons que les miliciens mécontents sont venus notamment de Gagnoa, d`Issia, de Gnagbodognoua, et d`autres localités de l`ouest. L`on attend les prochains jours pour être situé sur le dénouement de cette affaire. Le Premier ministre Banny séjourne à l'extérieur en ce moment. Son retour n'est pas annoncé ces jours-ci.
C. Lago