La 6e édition du Fespam a fermé ses portes à la mi-juillet dernier. Cet événement d'envergure qui a eu lieu à Brazzaville, a vu la participation d'artistes ivoiriens dont Frédéric Ehui Meiway. Mais il a été surtout secoué par le traitement des pygmées invités, logés au zoo.
Une affaire aux allures scandaleuses a éclaboussé la 6e édition du Fespam (festival panafricain de musique). En effet, une vingtaine de pygmées invités ont été logés au zoo de Brazzaville, capitale du Congo ; la ville qui a abrité cet événement. " Scandaleux ", a crié haut et fort l'Observatoire congolais des droits de l'Homme (OCDH), l'équivalent de la ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO) en Côte d'Ivoire. Campés sous des tempes dans ce parc zoologique, les dix hommes, les neuf femmes et le bébé qui composaient la délégation des pygmées étaient livrés aux moustiques. Ils étaient sous-alimentés avec une ration alimentaire très dérisoire, a révélé l'OCDH. Pour le commissaire général du FESPAM, M. Dieudonné Moyongo, cette affirmation n'est pas du tout vérifiée. Il a donc purement et simplement démenti cette accusation de la structure congolaise qui défend les droits de l'Homme au pays de Joseph Kabila. Mais curieusement, le ministre congolais de la Justice et des Droits de l'Homme avait souligné qu'il avait relogé ces pygmées dans un lycée de la ville : " le groupe folklorique des populations autochtones a été logé instamment sur requête du ministre d'Etat de la justice et des Droits de humains au lycée technique du 1er mai ", a mentionné M. Valentin Mavoungon, le directeur des droits humains dudit ministère. " Cela a été un souci pour le pays. Mais le problème a été réglé ", a conclu le directeur. C'est en 1997 que le FESPAM a vu le jour. Il est né de la volonté de l'organisation de l'unité africaine (OUA), ancêtre de l'Union africaine (UA). Ce festival qui réunit tous les deux ans, des artistes des quatre coins du continent africain se fixe comme objectif majeur de valoriser trois rythmes musicaux africains que sont la musique traditionnelle, la musique moderne et la musique religieuse. Pour la sixième édition qui s'est déroulée du 07 au 14 juillet derniers les artistes ivoiriens n'ont pas manqué à ce rendez-vous panafricain des arts et de la culture. Frédéric Ehui Meiway, pour la troisième fois, avec son rythme Zoblazo, a donné une série de concerts. Notamment dans la soirée du jeudi 12 juillet au centre culturel français de Brazzaville. Accompagné de son groupe, Le Zo gang, l'artiste venu de la ville balnéaire de Bassam, a ébloui le nombreux public brazzavillois. A noter que d'autres artistes de renommée internationale comme Youssou Ndour, Myriam Makéba ont aussi répondu présents à cette fête. En Côte d'Ivoire, outre Meiway, on a annoncé la participation de la Jet set ivoirienne. Le jazzman américain Set Sharp, un groupe égyptien et bien d'autres compagnies et artistes musiciens se sont signalés par ailleurs à ce festival.
Marcel Appena