mardi 17 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

Le réseau des professionnels des media, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et les autres pandémies en Côte d'Ivoire (REPMASCI) a organisé, du 12 au 13 juillet derniers au siège de l'AIP au Plateau, un atelier de formation à l'intention de 25 journalistes et assimilés de la presse écrite. Il s'agissait à travers cet atelier, de renforcer les compétences des participants en vue d'une meilleure diffusion des messages de sensibilisation sur le VIH-SIDA. Et à terme, combler les insuffisances dans le traitement des informations relatives au Sida. Vu la prééminence des media sur tout autre moyen d'information, il est nécessaire, selon le président du REPMASCI, M. Bamba Youssouf, d'approfondir la connaissance de leurs animateurs sur le VIH-SIDA afin de les aider à donner des informations justes et fiables sur cette pandémie. Et s'inscrire ainsi dans le ''Plan stratégique national 2006-2010'', qui prévoit de réduire la prévalence qui est actuellement de 4,7% à 3,5% d'ici à 2010. Durant deux jours, les participants ont eu droit à une dizaine de communications sur le Vih-Sida. Notamment ''Les généralités sur le VIH-SIDA'', ''Conseil et dépistage volontaire du VIH/SIDA (CDV)'', ''Prévention de la transmission mère-enfant (PTME)'', ''Le code de déontologie du journaliste'', ''La prise en charge (PEC), ''Le plan stratégique national'', ''La contribution des médias dans la lutte contre le Sida''. De ces communications, il ressort qu'il y a deux types de VIH (les VIH 1 et 2) et que le virus se trouve dans le sang, la salive et le sperme. Il ne se transmet pas à travers certains gestes de la vie quotidienne tels que dormir avec un séropositif, saluer un séropositif, partager avec lui les mêmes toilettes, un repas. L'infection se fait plutôt par voie sanguine et sexuelle et de la mère à l'enfant. S'il est vrai que le SIDA jusqu'à ce jour est sans remède, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas une fatalité, encore moins une malédiction. Car détecté tôt chez un sujet, l'on peut arrêter son évolution par la prise des Anti Rétro Viraux (ARV) dont le traitement coûte 1000F CFA/ mois. Il existe même une politique de prise en charge aussi bien médicale, juridique que psycho-sociale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) avec 103 sites de prise en charge (PEC) disséminés à travers la zone gouvernementale. Et eu égard au fait que 10% des femmes enceintes sont séropositives, il a été mis sur pied un programme de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). C'est pourquoi les formateurs dans leur ensemble ont invité les participants et partant la population à faire leur test de dépistage dans les centres de conseils et dépistage volontaire (CDV) au nombre de 147 au plan national. Au total, les professionnels des médias devraient, à l'issue de cet atelier, donner un visage humain au Sida. Et ''donner des informations qui répondent aux besoins d'information des populations en la matière et qui concourent à un changement de comportement en vue de renverser la tendance du VIH/SIDA''. Pour l'heure, le meilleur remède de cette maladie demeure l'abstinence, le port systématique du préservatif et l'information juste. Le REPMASCI, a organisé cet atelier avec l'appui technique et financier de l'ONUSIDA, représentée à l'inauguration par Mme Sanogo. Il a également reçu le soutien des ministères de la Communication, de la Lutte contre le Sida respectivement représentés par M. Mathurin Yao Saki et M. Bouazo Auguste. L'atelier avait pour directeur scientifique le Pr Auguste Kadjo représenté par Dr Kangah Constance. La remise des diplômes aux participants est prévue pour cet après-midi après la formation de 25 autres professionnels des media, les animateurs de radio.

Vital Kouamé

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023