Le mot d'ordre de grève lancé par le collectif des syndicats des agents de douane est entré en vigueur hier à Abidjan et à l'intérieur du pays. Toutes les activités douanières ont été paralysées par ce mouvement qui a surpris les Abidjanais. Des bureaux des enquêtes douanières au Plateau, à la direction informatique en zone portuaire, en passant par les postes de contrôle du port et de l'aéroport FHB, les hommes de Gnamien Konan ont croisé les bras pour manifester leur mécontentement. Les douaniers demandent que leurs indices de primes soient ajustés à 1.500 Fcfa comme cela se fait chez les travailleurs des autres régies financières. Ils exigent également que le Direction générale mette fin à certaines mesures prises dans le cadre de la réforme des activités. Joint au téléphone, l'un des meneurs du mouvement, Siriki Henri, Sg intérimaire du Syndicat national des agents des douanes de Côte d'Ivoire (Synad-ci) s'est réjoui du succès de la grève. Tout a été bloqué du matin au soir. Les agents ont compris le bien-fondé de la lutte, a-t-il soutenu. Selon lui, des centaines d'agents des douanes ont été formés et attendent en vain d'être affectés à des postes. Pendant ce temps, le Dg emploie des sociétés privées pour faire le travail des douaniers. Bivac, Cotecna et Unicontrôl ont été installées par le Dg sur des niches que des douaniers ont été formés pour occuper, a-t-il déploré. Aux environs de 17h hier, les grévistes ont été reçus par le ministre de l'Economie et des Finances, Diby Koffi Charles qui aurait donné son accord pour l'harmonisation des primes. Au cours des négociations, le ministre nous a accordé le relèvement des primes. En retour, nous avons décidé de lever le mot d'ordre de grève. Pour les autres points de revendications autour des réformes de Gnamien, le ministre a promis de nous recevoir lundi à 10h pour en discuter, a-t-il révélé.
Djama Stanislas