vendredi 29 juin 2007 par Fraternité Matin

L'indemnisation des victimes a véritablement commencé, hier, dans 16 paieries d'Abidjan et ses environs. Débutée hier matin dans diverses communes d'Abidjan, l'indemnisation des victimes des déchets toxiques a été marquée par une faible affluence. De Yopougon à Cocody, en passant par le Plateau, c'était le calme plat dans les différentes trésoreries. Il n'y avait que quelques personnes expliquant leurs problèmes ou attendant leur tour. A la mairie de Yopougon, on apercevait quelques personnes inquiètes parce que ne retrouvant pas leurs noms. Je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas mon nom sur la liste, or j'ai été enregistré au CHU de Treichville. J'attends le numéro spécial sur la liste des victimes pour vérifier à nouveau. Si je ne retrouve pas encore mon nom, c'est qu'il n'y a pas eu de transparence dans cette affaire, affirme M. N'Dehou Allico, la soixantaine, l'une des nombreuses personnes se disant omises. A 15 heures 30 minutes, il y avait moins de dix personnes à la trésorerie générale, au Plateau. Parmi elles, M. Koffi N'Guessan Pierre dont le prénom N'guessan a été omis sur la liste. Je suis venu me renseigner sur l'attitude à tenir, a-t-il indiqué. Selon Mme Angaman Françoise, trésorier principal de Cocody rencontrée hier à 16 heures, diverses raisons expliquent le manque d'affluence dans les trésoreries, parmi lesquelles, le déficit d'information, mais surtout, les omissions au niveau des noms des victimes. Normalement, nous devons indemniser 500 victimes par jour, mais depuis ce matin (ndlr hier matin), nous n'avons pu en satisfaire qu'une cinquantaine, sur une centaine qui se sont présentées. Parce que pour plusieurs d'entre elles, le nom inscrit sur la liste et celui inscrit sur la carte d'identité ne sont pas conformes ?, relève-t-elle. Toutefois, Mme la première responsable de la trésorerie de Cocody assure que ces petits ? problèmes seront résolus dans les jours qui suivent car, dira-t-elle, une cellule focale a été mise sur pied pour s'occuper, dès ce matin, de tous les problèmes liés à l'identité des victimes. Cette équipe sera basée, au dire de Mme Angaman à l'INSP (Institut national de santé publique) d'Adjamé. Cette journée plutôt calme tranche avec celle de mercredi où des listes ont été déchirées par quatre individus sans qui n'ont donné aucune explication pour justifier leur acte.

Casimir Djézou
272 victimes ambulatoires à Alépé. Les victimes des déchets toxiques recensées dans le département perçoivent, depuis ce jeudi 28 juin, leurs indemnités. Selon M. Nassou Digbeu, le trésorier d'Alépé, des dispositions particulières ont été prises pour leur faciliter la tâche. Par exemple, dit-il, les caisses de paiement sont passées de 2 à 4. Aux bénéficiaires, il leur est exigé une carte ou une attestation d'identité. Pour les enfants mineurs, les parents doivent produire un extrait d'acte de naissance et un certificat d'administration légale délivré par la justice. Pour résoudre les problèmes liés à d'éventuelles erreurs dans les noms, avance-t-il, une cellule présidentielle sera installée à la mairie. Avant de conclure qu'une large diffusion est faite sur la radio locale pour informer toutes les victimes du département. Les premiers récipiendaires, payés dans l'après-midi, se disent satisfaits du démarrage effectif de cette opération. Le département d'Alépé compte 272 victimes classées dans la catégorie des victimes ambulatoires.
Chacune d'elles percevra 200.000F

Boni Amlaman
Correspondant local

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