jeudi 21 juin 2007 par Nord-Sud

La Côte d'Ivoire s'est engagée à contribuer à la réintégration, des réfugiés libériens qui ne souhaitent pas retourner dans leur pays où ils n'ont plus de famille.


Le programme de rapatriement volontaire des réfugiés libériens vivant en Côte d'Ivoire prend fin le 30 juin. Pour diverses raisons, plus de 31 mille d'entre eux n'ont pas voulu regagner leur pays. Le Haut commissariat des nations unies aux réfugiés (Hcr) souhaite leur réintégration dans la société ivoirienne. Le pays n'y est pas opposé. Mieux, l'Etat ivoirien s'est engagé à conduire le programme de réintégration. Le ministre des Affaires étrangères l'a annoncé hier au Palais de la culture de Treichville, lors de la célébration de la 7ème Journée internationale du réfugié. Pour Youssouf Bakayoko, Il s'agira d'un processus progressif qui sera à la fois économique, social et culturel. Il doit aboutir à la disparition des camps de réfugiés afin que les occupants puissent mener désormais une vie ordinaire. Il faudra les aider à devenir autonomes en exerçant des activités génératrices de revenus. Le gouvernement ivoirien compte à cet effet sur l'appui de la communauté internationale. Il compte surtout sur la collaboration du Hcr qui a choisi comme thème cette année l'intégration locale. Son représentant résident s'est réjoui de la baisse du nombre de réfugiés dans le monde. Leur effectif est passé de 27 millions de personnes, il y a 10 ans, à 10 millions aujourd'hui, dont 35 mille en Côte d'Ivoire. Saber Azam est en même inquiet face à l'augmentation galopante du nombre de déplacés internes. Ceux-ci, a-t-il dit, sont également concernés par la célébration du jour. Il en est de même pour les milliers de personnes qui risquent leur vie en tentant l'immigration clandestine. Il a félicité la Côte d'Ivoire pour son hospitalité et encourage le pays à demeurer exemplaire en la matière. Le porte-parole des réfugiés a égrené les difficultés que rencontrent de façon générale les personnes en Côte d'Ivoire avec ce statut. Nous vivons de mendicité. Nous ne pouvons pas nous nourrir, nous soigner ou nous loger parce que nous n'avons pas d'argent. Et nous n'avons pas d'argent parce que nous ne travaillons pas. Nous voulons du travail , a plaidé N'Goloté Jean Benjamin, originaire de la Centrafrique. Il n'a pas manqué de préciser que le v?u le plus cher des réfugiés reste la réinstallation dans un autre pays. Ceux que nous avons entendu scander le mot réinsertion dans la salle ce mercredi souhaitent surtout se retrouver dans des pays développés. Chants et sketchs ont meublé cette rencontre. Tout en égayant l'assemblée, les comédiens Zongo et Tao ont sensibilisé les uns et les autres sur la nécessité d'aider ceux qui sont contraints à quitter leur pays parce que leur sécurité y est menacée. Des distinctions ont été remises aux communes d'Abidjan, à des Ong, des chefs coutumiers et à d'autres personnes pour leur soutien aux réfugiés.









Cissé Sindou

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