jeudi 21 juin 2007 par AFP

ABIDJAN - Les agents des Eaux et forêts de Côte
d'Ivoire en grève depuis lundi, ont suspendu jeudi "jusqu'à nouvel ordre" leur
mouvement après une rencontre avec le président Laurent Gbagbo, ont annoncé
leurs syndicats à l'AFP.
"Nous sommes rentrés en négociation, le principe de la militarisation de
notre corps a été réaffirmé, ceci est un acquis irrévocable", a déclaré le
sergent-chef Mathias Okéï, porte-parole des grévistes.
Le Syndicat des agents techniques des eaux et forêts de Côte d'Ivoire
(Synatef-ci) et le Collectif des agents techniques des eaux et forêts de Côte
d'Ivoire (Catef-ci) avaient appelé à la grève pour dénoncer "l'exploitation
anarchique" des parcs nationaux et réclamer un nouveau statut.
Le mouvement de grève, lancé lundi, a été largement suivi selon eux.
"Le président Gbagbo a reconnu que l'accord" qu'il avait donné pour la
militarisation du statut des agents "n'est pas appliqué" et a appelé ses
ministres à y travailler pour conclure un accord qui sera rendu public le 28
juin, a expliqué le sergent-chef Mathias Okéï.
La promesse d'obtenir un statut militaire, plus avantageux que leur statut
actuel, a ainsi permis la suspension du mouvement.
Les agents estiment que ce statut leur permettra de mieux contrôler
l'activité forestière, qui génère 200 milliards de FCFA (300 M EUR) par an, et
de favoriser une gestion rationnelle des ressources des parcs.
Ils n'ont en revanche pas indiqué s'ils avaient obtenu d'autres mesures
pour lutter contre "l'exploitation anarchique" des parcs nationaux, également
mise en avant pour justifier leur mouvement.
Plusieurs associations écologiques de Côte d'Ivoire ont de leur côté
demandé mercredi au gouvernement ivoirien d'être associées à la gestion des
forêts du pays pour éviter leur exploitation abusive.

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