lundi 7 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

Les militaires ivoiriens qui étaient en poste à Prikro se sont illustrés, encore une fois, de la manière la plus déplorable le 27 avril dernier. Ils ont fait une opération punitive sur la population qui s'est soldée par le décès par balle d'une jeune fille et plusieurs blessés. Les faits se sont déroulés le vendredi 27 avril dernier. Selon des sources, le phénomène du racket est la cause de l'acte de barbarie posée par ces hommes en arme. En effet, une dame à bord d'un camion transportant des marchandises (vendredi, jour de marché) a été arrêtée au poste des militaires. Comme à l'accoutumée, les "jeunes gens" réclament à la dame, leur quote-part. Cette dernière n'hésite pas et leur remet sur le champ de l'argent. La dame, après s'être acquittée de son droit de passage, s'est rendue au marché pour écouler sa marchandise. A son retour, au même poste, les mêmes militaires arrêtent le véhicule et demandent encore qu'elle leur donne la somme de 1000F. La dame leur fait comprendre alors qu'elle s'est déjà acquittée de son droit de passage, le matin. Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase quand elle reçut une violente gifle d'un militaire. Sans hésiter, elle répliqua de la même manière. Les autres hommes en tenue, qui ont suivi la scène, se jettent en groupe sur la pauvre femme. C'est ainsi qu'interviennent promptement le chauffeur du véhicule et son apprenti pour voler au secours de la dame. S'ensuit alors une bagarre généralisée. La population qui certainement en avait marre des pratiques des militaires se mêle de la partie et ramène les indélicats hommes en tenue à l'ordre. Sur interventions des autorités militaires et administratives de la ville, l'ordre sera finalement rétabli. Mais voilà que dans la nuit, les militaires, en grand nombre, cette fois-ci, vont effectuer une descente punitive sur la population. Munis de leurs armes et tirant des coups en l'air, ils sillonneront toutes les cours pour bastonner les jeunes. Le bilan est lourd. Trois individus sont blessés par balle dont une jeune fille qui trouvera la mort par la suite. Vingt autres blessés par coups seront également enregistrés. La population, en représailles, s'est mobilisée pour demander le départ des militaires. Ainsi le samedi 28 avril, ces derniers ont été tous évacués.
Paul Koffi

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