jeudi 3 mai 2007 par Le Front

La crise du 19 septembre 2002 a occasionné le départ massif des populations du nord vers le sud. Aujourd'hui, avec le retour progressif de la paix en Côte d'Ivoire, certains ont décidé de regagner leur terre natale, qu'ils avaient quitté volontairement sans aucune pression. Hier, mercredi, une délégation de quinze personnes escortées par le HCR, a rendu visite aux Forces nouvelles, dans la perspective de leur probable retour à Bouaké.


Les Forces nouvelles n'ont pas chassé quelqu'un. La guerre du 19 septembre n'était pas une guerre tribale, ni une guerre civile, qui opposait les populations entre elles. Les fondements de la crise ne sont pas sociaux, mais politiques , a fait savoir le colonel-major Bamba Sinima, directeur de cabinet adjoint du Secrétaire général des Forces Nouvelles aux déplacés venus de Yamoussoukro. Poursuivant, le représentant des Forces Nouvelles a demandé aux déplacés de vaincre en eux la peur et d'ajouter que les Forces Nouvelles ne seront jamais opposées à leur retour : votre retour ne peut que nous faire plaisir. Nous sommes disposés à vous aider dans tout ce qui peut faciliter votre retour , a affirmé le colonel major Bamba Sinima.
Quant à la responsable HCR de Bouaké, Sandra Langenbach, elle s'est dit très satisfaite de l'accueil des Forces nouvelles.
Ce sont au total, quinze personnes qui sont venues de Yamoussoukro. Elles sont toutes membres d'un centre de déplacés à Yamoussoukro, le centre Migou, regroupant 370 déplacés venus du nord. Ils sont partis, pour la plupart de Bouaké, depuis le déclenchement de la crise, pour diverses raisons : l'intensité des tirs, la peur des balles perdues pendant les batailles et surtout le manque de moyens financiers pour se nourrir, sont autant de raisons, selon les différents intervenants, qui ont été à l'origine de leur départ précipité des zones déclarées, à l'époque, zones de guerre.
A la fin de la rencontre avec les Forces nouvelles, le HCR les a accompagnés pour une visite de la ville de Bouaké. Question de leur monter, sans doute, que la vie a effectivement repris à Bouaké. Après la visite, ils ont regagné Yamoussoukro, pour rendre compte aux autres déplacés. Et c'est ensemble qu'ils décideront de leur retour effectif et définitif à Bouaké.




Charles Bamba à Bouaké

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