mercredi 25 avril 2007 par Le Temps

Le paludisme est un obstacle au développement économique et social des nations au sud du sahara. Selon les récentes données de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les nations en développement ont perdu 12 milliards de dollars en 2000 et 15 autres milliards de dollars en 2005. Cela entraîne un véritable problème de croissance. En Côte d'Ivoire, le constat est très alarmant. Le paludisme est la première cause de consultation dans les centres de formation sanitaire. Dr Louis Paneli, paludologue et Chef de Service formation et recherche au Programme national de Lutte Contre le Paludisme (PNLP), note que le taux est de 60%. Il explique aussi que ce même taux est responsable d'hospitalisation chez les enfants âgés de moins de cinq ans. Il dit aussi que 35% d'hospitalisation des femmes enceintes est liée au paludisme. Sans toutefois oublier, le faible poids des enfants nés et des avortements liés à cette maladie. Le Dr Louis Paneli fait remarquer que le paludisme est source de mortalité : près de 3000 enfants meurent chaque seconde dans le monde du paludisme et en Côte d'Ivoire, 172 enfants sont arrachés à la vie toute les 24 heures. Ce taux est très élevé parce que, les produits ( telle que la chloroquine), utilisés, depuis des décennies n'est plus efficace. Il y a une forte résistance. Après plusieurs réflexions menées au cours d'un séminaire à Grand-Bassam, les experts de la santé publique ont décidé de changer la chloroquine. Plusieurs choix sont faits en ce moment. Il s'agit entre autres du traitement en monothérapie (un seul médicament) ou avec la combinaison de deux médicaments. Le PNLP recommande fortement la combinaison, en première intention chez un cas de paludisme simple. En deuxième choix, la combinaison Arthémether et la Luméfantine (Coartem) est conseillée. Cependant, chez la femme enceinte, la quinine est toujours proposée.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023