45 minutes de tête à tête, c'est le temps qu'a duré l'entretien entre le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, président du Rdr . Les deux hommes qui se voyaient pour la première fois après la formation du nouveau gouvernement, ont abordé hier jeudi19 avril 2007, à la résidence du président Bédié à Cocody, les questions brulantes de l'actualité sociopolitique du moment. Après ce huis-clos, c'est le président du Rdr, le Dr Alassane Ouattara qui a livré à la presse, la quintessence de cette rencontre.
"La dernière fois que le président nous a reçu, c'était le 03 mars, à la veille de la signature de l'accord de Ouagadougou où les leaders du G7 étaient venus lui rendre visite. Depuis, lui-même avait été absent d'Abidjan et moi aussi. De retour, je suis venu saluer notre ainé, échanger avec lui sur la situation sociopolitique. Nous en avons fait un large tour d'horizon. Nous avons beaucoup parlé de la mise en ?uvre de l'accord de Ouagadougou en espérant que les mesures qui viennent d'être prises permettent d'avoir des élections transparentes, ouvertes et démocratiques pour la fin de l'année. Nous avons considéré que ceci est essentiel pour le pays dans cette situation économique et sociale difficile et nous avons aussi pensé que le directoire du G7 devrait se pencher sur la meilleure manière de préparer les élections, notamment les questions de l'identification et nous avons décidé de saisir les Nations Unies et le facilitateur par rapport au rôle du haut représentant pour les élections. Nous allons demander son maintien pour que son rôle de certification et d'arbitrage soit réitéré dans la nouvelle résolution qui sera sans doute prise au mois de Mai. Le président Bédié et moi-même sommes prevus dans le cadre permanant de concertation avec le président Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro et le président Compaoré. Il est donc évident, surtout compte tenu de l'expérience du président Bédié, que nous apporterons tous nos soutiens et tous nos conseils pour que la Côte d'Ivoire aille vers la paix et que nous puissions avoir des élections démocratiques dans les délais raisonnables. C'est à dire pour la fin de l'année".
Propos recueillis par
Dosso Villard